Florian Philippot a affirmé vendredi sur BFM TV qu'il "n'abandonnerait jamais" sa principale lieutenante Sophie Montel, évincée le matin sur demande de Marine Le Pen de sa présidence du groupe FN en région Bourgogne-Franche-Comté.
"C'est mon amie, je n'abandonne pas mes amis, certainement pas" a tranché le vice-président du FN.
"En six ans au FN, j'ai été beaucoup attaqué, diffamé, l'homophobie énormément... etc. Sophie (Montel) a toujours été là. Il n'y en a pas 36 qui ont toujours été là. Elle, elle a toujours été là. Donc je ne l'abandonnerai jamais" a-t-il déclaré avec fermeté.
"Sophie Montel, c'est la première des marinistes, une élue exemplaire, au +Front+ depuis 1987, elle porte un message extrêmement moderne dans notre pays, elle a fait avancer la question des droits des femmes dans notre mouvement", a souligné l'eurodéputé.
On s'attaque à elle parce qu'on voudrait s'attaquer à vous ? "Ca n'aurait aucun sens."
Et M. Philippot de demander à nouveau "une solution d'apaisement. On va pas faire la refondation" du parti souhaitée par Marine Le Pen et les frontistes "dans l'espèce d'excitation générale, il faut la faire dans la camaraderie et la courtoisie, dans l'apaisement", a-t-il souligné, reprenant là un vocabulaire de Mme Le Pen.
Comme pour lancer une forme de mise en garde interne, il a relevé que "Mme Montel s'est toujours battue à l'intérieur du mouvement contre toutes les dérives qui peuvent exister aussi dans la société française, contre le racisme, contre l'homophobie."
Auparavant, celui qui a longtemps été présenté comme le bras droit de Marine Le Pen avait assuré qu'il était toujours "ami" avec la présidente du FN avec qui "il n'y a pas de problème".
La guerre serait-elle déclarée au FN? "Il n'y a pas de guerre et il y a besoin d'une vraie opposition (...), derrière Marine Le Pen" et contre Emmanuel Macron.
Mme Montel, qui a notamment été largement critiquée par les frontistes pour avoir estimé dans le cadre du débat interne que le discours du parti sur l'immigration était "anxiogène", a reçu sur ce point un soutien tacite de M. Philippot: "Elle est tout à fait d'accord sur le fond sur l'immigration, mais elle dit, on peut tous l'admettre, qu'il faut qu'on réfléchisse sur la forme, parce qu'il y a des gens qui sont inquiets de bonne foi quand ils entendent notre projet sur ce sujet-là ou sur d'autres."