Le sénateur macroniste, allié du gouvernement de François Bayrou, salue la déclaration de politique générale « équilibrée » du Premier ministre. Pour Xavier Iacovelli, les propositions formulées par le chef du gouvernement « respectent toutes les sensibilités », y compris au sujet de la réforme des retraites.
Philippe Dallier ironise sur le « cynisme » du gouvernement
Par Public Sénat
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« Ni à gauche ni à droite, nous ne sommes les deux bouts de l’omelette qu’il s’agirait de réduire, pour ne conserver que la partie centrale fut-elle importante aujourd’hui » a lancé le sénateur LR Philippe Dallier à l’attention d’Édouard Philippe qui venait de s’exprimer devant les sénateurs. « Contrairement à certains, je ne vois ici que des représentants de la nation. Il n’y a pas d’un côté les constructifs et de l’autre des démolisseurs, il n’y a ici que des parlementaires disposant du droit et du devoir de contrôler l’action du gouvernement. »
Le sénateur a ensuite attaqué Emmanuel Macron à qui il reproche son changement du « calendrier des promesses », après le rapport accablant de la Cour des comptes sur les comptes publics. « Ainsi nous aurions un président de la République et un Premier ministre qui découvriraient ce que tous les parlementaires savaient » raille-t-il. « N’y aurait-il pas un peu de cynisme et un manque de respect envers les Français ? La hausse de la CSG et du tabac, c’est pour tout de suite, les baisses d’impôts et de charges, ce sera pour plus tard. »
Enfin, Philippe Dallier est revenu sur un sujet sensible au Sénat : les annonces sur les collectivités territoriales. « Comment le gouvernement peut-il imposer des baisses de dépenses aux collectivités locales » s’est-il interrogé rappelant la volonté d’Emmanuel Macron de diminuer de 10 milliards d’euros les dépenses des collectivités. D’autant plus que la fin de la taxe d’habitation « pose un problème » souligne le sénateur. « Couper ce lien fiscal, c’est amoindrir la responsabilité des élus» a-t-il tranché, sous les applaudissements.