L'émission Quotidien de TMC a dévoilé mercredi la totalité de ses images tournées lors de la perquisition au siège de La France insoumise en octobre 2018, une semaine avant la comparution de Jean-Luc Mélenchon et cinq responsables du mouvement devant le tribunal de Bobigny.
Plusieurs dirigeants insoumis, dont M. Mélenchon, voyant dans ces poursuites pour "actes d'intimidation envers l'autorité judiciaire, rébellion et provocation", un "procès politique", ont plusieurs fois réclamé d'avoir accès à la totalité des images de l'émission.
Mercredi à 18H00, Quotidien a mis en ligne ces images, sans montage. Prise dans sa totalité, la séquence alterne les moments de calme et de dialogue avec des scènes de tension extrême et de bousculades lorsque les Insoumis tentent d'avoir accès à la partie des locaux où a lieu la perquisition.
Celle-ci était menée dans le cadre d'enquêtes préliminaires sur des soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen et sur les comptes de la campagne de 2017.
"C'est une grande satisfaction pour nous, ces images montrent les choses telles qu'elles se sont déroulées, ça atteste que l'ambiance générale n'est pas celle que les quelques éléments montrés (jusqu'alors par Quotidien) ont suggéré", a déclaré dans une conférence de presse tenue mercredi soir le député Alexis Corbière, proche de M. Mélenchon, lequel n'était pas présent.
"Nous ne faisions aucunement obstacle à cette perquisition, c'est un dialogue qui a eu lieu", a ajouté M. Corbière, aux côtés d'un autre député LFI, Adrien Quattenens, lors de cette conférence au siège du parti.
Jean-Luc Mélenchon lors d'un point presse devant l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) à Nanterre le 18 octobre 2018
AFP
Sur les images, on voit en particulier le leader insoumis reformuler sa réplique "ma personne est sacrée", prononcée lors de la perquisition à son domicile plus tôt dans la matinée: "La police n'est pas au-dessus des lois républicaines et surtout au-dessus de la personne des députés, leur personne est sacrée", dit-il aux policiers, leur reprochant d'être "armés" et nombreux, et demandant que les Insoumis puissent assister à la perquisition.
On le voit également lancer sa phrase déjà connue et très commentée en octobre: "La République c'est moi".
Dans d'autres séquences, M. Mélenchon se confie, plus détendu, aux journalistes présents et plaisante avec des Insoumis.
"Il faut tout leur donner, il ne faut opposer aucune résistance, nous sommes des gens honnêtes", clame M. Mélenchon au départ des policiers, avant de s'adresser au magistrat du parquet, avec lequel le dialogue a été très tendu durant plusieurs minutes: "Vous êtes ici chez vous, vous êtes un citoyen et même vous êtes procureur, et nous on respecte ça".
"Il y a des membres du FN parmi eux (les policiers, ndlr), faut pas s'étonner que certains soient vifs", lance ensuite Jean-Luc Mélenchon.
L'avocat du chef de file insoumis, Me Mathieu Davy, a estimé mercredi soir "effarant que le parquet ait refusé de nous transmettre ce document", selon lui "essentiel".
Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi soir sur Twitter la sortie d'un nouveau livre intitulé "Et ainsi de suite" chez Plon le 19 septembre, premier jour du procès. "Voici mon nouveau livre: je l'ai écrit au fil de l'eau. J'ai tenu un journal de bord de mon été, qui va du Mexique à la France, pour vous raconter un procès politique", a-t-il commenté.
La réunion à l’Elysée n’a pas abouti sur un accord. Mais avec des lignes rouges qui peuvent paraître très éloignées, la sortie de crise semble encore lointaine. Un début de rapprochement émerge cependant sur la méthode, autour du non-recours au 49.3.
Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.
Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.
À la sortie d’une réunion avec les partis, hors LFI ou RN, le patron des députés de la Droite républicaine insiste à nouveau sur la nécessité d’aboutir à un accord de non-censure pour qu’un gouvernement survive. Il maintient sa ligne rouge : la droite ne veut ni ministres issus de la France insoumise, ni application du programme du Nouveau Front populaire.
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Des amours en fuite, avec Jean-Pierre Montal et Bernard Comment
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