Les présidents des quatre groupes parlementaires de la droite et du centre ont lancé dans le Journal du Dimanche un appel à la Justice pour qu'elle respecte la séparation des pouvoirs et s'abstienne de prendre en "otage" l'élection présidentielle, en référence au Penelopegate.
"La séparation des pouvoirs a été malmenée dans la procédure qui vise François Fillon" pour des soupçons d'emplois fictifs de son épouse et de deux de ses enfants, accusent dans une tribune commune Christian Jacob (groupe LR, Assemblée nationale), Bruno Retailleau (groupe LR, Sénat), Philippe Vigier (groupe UDI, Assemblée nationale) et François Zocchetto (groupe UC, Sénat).
Le chef de file des députés LR Christian Jacob à Paris, le 24 janvier 2017
AFP
"Avec une réactivité surprenante une procédure d’enquête a été engagée sur la base d’un délit qui n’existe pas pour un parlementaire, et de surcroît avec l’objectif de contrôler dans le détail l’activité d’un député et de ses collaborateurs" accusent-ils, estimant que "en écartant le principe de séparation des pouvoirs, l’élection présidentielle a été prise en otage", et évoquant un "risque de priver les électeurs du droit fondamental à exercer leur choix souverain si près de l’élection présidentielle".
"Ceux qui ont en charge d’appliquer la loi doivent la respecter", demandent encore ces parlementaires. "Notre justice ne doit pas s’aventurer sur le terrain de la politique et des médias", soulignent les élus, accusant en outre les responsables de l'enquête sur le candidat de la droite à la présidentielle de manquer à leurs obligations de discrétion: "une faute a été commise par ceux qui se sont exonérés du secret de l’enquête et qui ont préféré le bruit médiatique au droit", font-ils valoir.
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a promis que la hausse des dépenses militaires se ferait sans augmentation d’impôts. « On ne peut pas demander aux Français de payer des chars avec leurs services publics et leurs retraites », dénonce la sénatrice écologiste Mélanie Vogel, qui demande une contribution des plus riches à l’effort de guerre.
En raillant les forces françaises et anglaises, armées de « pays quelconques », le vice-président américain J.D. Vance a suscité les critiques. Mais au-delà de la polémique, l’armée française, constituée en temps de paix, reste limitée, malgré des efforts récents. « On a l’éventail des armées nécessaires, mais on n’a pas l’épaisseur et la profondeur », pointe le sénateur LR Christian Cambon.
La ligne suivie par Donald Trump, qui se rapproche de Vladimir Poutine sur l’Ukraine, place le RN dans une situation ambiguë. Si le parti apprécie à la base le président américain, il commence à prendre quelques distances. « On sent bien que le sujet les embarrasse. Car il est impossible de donner raison sur toute la ligne à Donald Trump », selon Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite. « Ils ne sont pas à l’aise », résume le politologue Pascal Perrineau.