« La contagiosité de ce variant delta nous oblige encore plus : il faut vacciner »
D’emblée, le Premier ministre a alerté : « le monde est confronté à une 4ème vague ». D’où son constat, martelé tout au long de son allocution : « la contagiosité de ce variant delta nous oblige encore plus : il faut vacciner ». « C’est une responsabilité de tous » que de se donner les moyens pour éviter un reconfinement ». Selon le Premier ministre, 96 % des 18.000 personnes contaminées par le covid-19 recensées mardi n’étaient pas vaccinées. Le chef du gouvernement a annoncé l’ouverture de cinq millions de nouveaux créneaux de vaccination dans les deux prochaines semaines avec à l’horizon une cible de huit millions de primo-vaccinés supplémentaires dans cet intervalle.
Jean Castex a précisé que le Conseil constitutionnel serait saisi une fois le texte voté, afin « que cela soit très propre et validé par notre instance suprême ».
Une préférence pour la gestion territorialisée et des mesures locales
Une nette préférence pour la gestion territorialisée a été mise en avant par Jean Castex : dans les départements les plus atteints par le rebond épidémique (comme la Haute corse ou les Pyrénées orientales), les décisions seront laissées à l’appréciation des préfets, et ce afin de favoriser des mesures localisées : la stratégie gouvernementale étant toujours de prendre des mesures territoriales plutôt que nationales.
« Pour éviter d’avoir à prendre des mesures de freinage fortes, il faut faire le passe sanitaire et vacciner ».
Aussi Jean Castex a-t-il voulu insister : « Ne parlons pas de couvre-feu, nous n’en sommes pas là » : « L’objectif est de déployer le passe sanitaire et de renforcer la vaccination ».
Des vaccinations dans les établissements dès la rentrée scolaire
Concernant les 12/17 ans, tranche d’âge qui n’a vu s’ouvrir l’accès à la vaccination que le 15 juin, le Premier ministre a annoncé que dès le « mois de septembre, nous allons mettre le paquet pour vacciner les enfants de 12-17 ans qui ne l’auront pas été » et « mettre en place des dispositifs allant vers eux dans les établissements à la rentrée scolaire ». Mais le passe sanitaire ne sera pas exigé dans les collèges et lycées.
Contrôle du passe sanitaire
« Le temps est à la pédagogie : après viendra le temps des sanctions »
À la question de savoir qui va contrôler : « ce qui a été décidé, c’est qu’on va faire peser sur les responsables de ces établissements […] la vérification […] que la personne a bien son passe sanitaire ». « En revanche, tout ce qui a trait à l’identité de la personne, ce seront les contrôles de deuxième niveau ». Les contrôles de police seront aléatoires « et alourdis par le législateur ». « Ce n’est pas de (la) responsabilité » des cafetiers et restaurateurs, ce seront alors « les forces de sécurité qui interviendront soit à leur appel, soit de manière aléatoire ».
Le temps est pour le moment encore à la pédagogie pour « une semaine, huit jours » ; « après viendra le temps des sanctions ».
Violences
« Nous serons intraitables avec ceux qui au nom de leurs idées, en viennent à des actes de violence et comparent ou font des allusions à la Shoah », a précisé le Premier ministre qui en appelle au « Pacte républicain ».