« Le 20 juillet, nous avons été destinataires, en notre qualité de sénatrice et de sénateur, d’un courriel de menaces dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire », écrit Gérard Larcher (LR) dans une lettre adressée aux élus. « Ce courriel indiquait notamment, qu’en cas de refus de notre part de nous opposer au passeport sanitaire, son auteur 'passerait physiquement' dans nos bureaux pour nous 'réclamer des comptes' et qu’il serait 'copieusement accompagné par des individus dont (nous entendons) parler aux manifestations du samedi' », ajoute-t-il.
Samedi, le candidat à la présidentielle d'extrême-droite, Florian Philippot a appelé à manifester contre le passe-sanitaire et la vaccination obligatoire.
Menaces et intimidations
Le président de la chambre haute dénonce des propos « inacceptables en démocratie » et annonce sa décision de porter plainte pour « menaces » et « actes d’intimidation » à l’égard d’élus. Le sénateur Bernard Jomier (groupe socialiste), rapporteur de la commission d’enquête puis président de la mission d’information sur le covid-19, favorable à l’obligation vaccinale, confirme sur Twitter avoir « été l’objet, comme (ses) collègues, de menaces et intimidations ».
A plusieurs reprises comme rapporteur de la Commission d’enquête puis Président de la Mission d’information #COVID19, et pour avoir défendu l’obligation vaccinale, j’ai été l’objet comme mes collègues de menaces & intimidations. Merci au Président @gerard_larcher de cette plainte. pic.twitter.com/9jN24Jc373
— Bernard Jomier (@BernardJomier) July 27, 2021
Une enquête ouverte du côté de l’Assemblée nationale
Le parquet de Paris avait annoncé il y a une semaine avoir ouvert une enquête pour « menaces de mort à l’encontre de personnes investies d’un mandat public », après une plainte déposée par le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand. Richard Ferrand avait signalé au parquet des tentatives d’intimidation de parlementaires, dont certains avaient eux-mêmes déposé une plainte.
Les deux chambres ont approuvé dimanche soir le projet de loi sur un nouveau train de mesures anti-covid, parmi lesquelles une extension du passe sanitaire, contestée dans des manifestations qui se déroulent depuis plusieurs samedis et par une partie de l’opposition. Le Conseil constitutionnel saisi par Matignon mais aussi par des députés de gauche rendra sa décision le 5 août sur cette loi.
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