« Pas un évêque maintenant, ne pourra dire : « Je ne le savais pas » estime le prêtre Daniel Duigou

« Pas un évêque maintenant, ne pourra dire : « Je ne le savais pas » estime le prêtre Daniel Duigou

Invité de l’émission « On va plus loin », Daniel Duigou, curé de la paroisse Saint-Merri à Paris, estime que le sommet sur la protection des mineurs, qui s’est achevé dimanche au Vatican, marque un début, sans « retour en arrière possible ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Au Vatican, le sommet sur la protection des mineurs s’est achevé dimanche, sur un discours du pape François, qui a laissé sur leur faim, un grand nombre de défenseurs des victimes. « Je comprends cette déception » déclare Daniel Duigou, curé de la paroisse Saint-Merri à Paris, sur le plateau d’« On va plus loin ». « Mais je vais être à contre-emploi, alors que j’ai l’habitude de critiquer l’Institution » poursuit-il. Car le prêtre estime qu’il faut « faire confiance » à l’Église : « Cela ne change pas du jour au lendemain. »

Cependant, il est catégorique : « Pas un évêque maintenant, ne pourra dire : « je ne le savais pas ». Et par conséquent, il n’y a pas de retour en arrière possible.  L’Église, si elle veut survivre, ne peut qu’avancer. »

Interrogé sur le fait que le pape François a déçu en déclarant que la pédophilie était l’œuvre de Satan, Daniel Duigou répond : « L’Église est en décalage avec la société et [elle] utilise encore un vocabulaire qui n’est plus compris dans notre culture (…) [Le pape] s’est situé au niveau spiritualité, [face] à des hommes qui ont l’habitude de ce langage (…) Mais en même temps, c’est bien lui qui a convoqué le sommet, c’est bien lui qui a obligé un certain nombre de cardinaux de partir de l’Église. C’est lui qui actuellement, affronte les résistances au niveau de cette machine (…) pour faire évoluer les choses. »

« L’Église est sous surveillance »

Le curé de la paroisse Saint-Merri à Paris, insiste sur le fait que ce sommet marque un début : « Il va y avoir, demain ou après-demain, des règles qui vont être édictées, écrites, envoyées aux évêques, pour être appliquées à 100%. » Toutefois, il « reste vigilant » : « « Il faut absolument que l’Église prouve dans ses actes qu’elle croit en ce qu’elle dit (…) L’Église est sous surveillance :  soit elle fait ce qu’elle a dit (…) soit c’est la fin. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien avec Daniel Duigou, en intégralité :

OVPL. Entretien avec le curé de la paroisse Saint-Merri à Paris, Daniel Duigou (en intégralité)
08:13

Dans la même thématique

Versailles: Congress meeting for the inclusion of abortion in the constitution
8min

Société

IVG dans la Constitution : retour sur les grandes étapes d’un vote historique

L’année 2024 s’achève, l’occasion de revenir sur les travaux législatifs marquants du Sénat. Impossible donc de passer à côté de l’inscription dans la Constitution de la liberté d’interrompre sa grossesse. Retour sur les grandes étapes de cette séquence législative historique.

Le