Le budget de la politique agricole commune (PAC) fait l'objet de toutes les inquiétudes, depuis que la Commission européenne a proposé de le réduire sur la période 2021-2027. Invité de Public Sénat, depuis le Salon de l'agriculture, Gérard Larcher préfère prendre Emmanuel Macron « au mot », quand il annonce qu’il n’y aura pas de réduction du budget de la politique agricole commune (au-delà des conséquences du Brexit).
Le président du Sénat reconnaît qu’ « avec le Brexit, nous aurons une réduction budgétaire », mais il y voit l’opportunité de « refonder un projet commun ». Gérard Larcher rappelle que la PAC est « la première politique européenne ». Pour lui, « ce ne sont pas que des finances, mais un projet commun de souveraineté alimentaire pour l’Europe ».
Sur le glyphosate, « la France est en avance »
Sur la fin du glyphosate programmée pour 2021, un des autres défis du monde agricole, Gérard Larcher considère que « la France est en avance », puisque « dix-sept pays utilisent des dérogations ». Toutefois, il craint « des distorsions de compétitivité dans le cadre d’un marché commun ».
Entre urbains et ruraux, « il faut un respect et un partage mutuel »
Interrogé sur l'agri-bashing, Gérard Larcher ne constate pas « d’opposition » entre agriculteurs et société. Au contraire, « il faut que la société comprenne les contraintes de l’agriculture », selon lui. Il exhorte les urbains : « Allez à la rencontre des agriculteurs, comprenez-les ! »
Le sénateur propose de « construire un avenir », en « reconnaissant le rôle et la place des agriculteurs » et en « rentrant dans le mouvement de société qui exige la qualité et le respect de l’environnement ».