Paris polluée : ça fait 60 ans que ça dure !

Paris polluée : ça fait 60 ans que ça dure !

Depuis plusieurs jours, Paris et d’autres villes françaises sont plongées dans un nuage de pollution. A quand remonte la prise de conscience liée aux dangers de la pollution ? A travers l’histoire récente comment gouvernement et citoyens ont fait face ? C'est le sujet de L'info dans le rétro cette semaine, avec nos deux invités Brice Lalonde, ancien ministre de l’Environnement et Grégory Quenet, historien et spécialiste de l’environnement.
Public Sénat

Par Julie Philippe

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’image est belle. Teintée de nostalgie.  On y voit des enfants courant devant les locomotives à vapeur. Mais déjà dans les années 1950, émerge la prise de conscience de l’existence d’une pollution atmosphérique dans les villes. On y dénonce avant tout les odeurs et la poussière générées par les usines qui sont au cœur des villes. Elle s’accompagne de la mise en place d’instituts de contrôle, et des premières mesures de la qualité de l’air.

L’impact de l’automobile sur la pollution atmosphérique ne commencera toutefois à être pris en considération qu’à partir des années 1970.Bien que le président de la République d’alors, Georges Pompidou, souhaite adapter la ville à l’automobile, des manifestations contre la « bagnole », commencent à se multiplier. C’est le cas en 1974, où des centaines de cyclistes affluent au pied de la Tour Eiffel, pour réclamer plus de moyens pour les transports collectifs et l’installation de pistes cyclables.

Améliorer la qualité de l’air est possible

Mais à l’époque, la pollution qui inquiète ce sont les pluies acides, mélange d’acide sulfurique et nitrique. « Les statues de la place de la Concorde fondaient en raison de ces pluies », rappelle Brice Lalonde. Pour contrer cette pollution, un panel de mesures est pris, note le militant écologique : pots catalytiques, essence sans plomb, directives européennes... Des actions qui portent leurs fruits : la qualité de l’air s’améliore significativement, preuve que l’on peut agir sur l’environnement avec efficacité.

Interrogé sur les dernières mesures annoncées par Ségolène Royal pour lutter contre la pollution atmosphérique des villes et le retour de la pastille verte, une mesure prise déjà dans les années 90. Grégory Quénet historien et spécialiste de l’environnement tempère « L’écologie c’est bien plus que les pastilles vertes, c’est l’ensemble des décisions d’aménagement et d’organisation de l’espace et de la société. »

Dans la même thématique

Paris polluée : ça fait 60 ans que ça dure !
3min

Société

Reconversion : « Pour trouver les aides, c’est un vrai parcours du combattant » lâche cet ex-ouvrier

Si aujourd’hui Laurent Maillet pose tout sourire devant sa crêperie familiale, il n’oublie pas pour autant le chemin parcouru et les difficultés rencontrées avant de pouvoir accueillir ses premiers clients. Licencié fin 2023 suite à un plan social, ce quinquagénaire décide de tenter l’aventure de la reconversion. Un an plus tard, il savoure sa réussite, accompagné par sa femme et son fils. Une histoire de reconversion racontée dans l’émission Dialogue citoyen.

Le

Paris polluée : ça fait 60 ans que ça dure !
3min

Société

Parité aux municipales pour les petites communes : « C’est dramatique de devoir passer par la loi, mais c’est nécessaire », estime Loïc Hervé

Invité de la matinale de Public Sénat, le sénateur (Union centriste) et vice-président de la Chambre haute Loïc Hervé « se réjouit » du vote, mardi 11 mars, de la généralisation du scrutin de liste aux élections municipales, imposant ainsi la parité, et ce malgré des débats houleux dans l'hémicycle.

Le

Dans son bilan de l’année 2024, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) observe ainsi une hausse de 15 % des signalements et incidents par rapport à 2023.
6min

Société

Cybersécurité : face à une menace grandissante, les parlementaires sont-ils bien protégés ?

Dans son bilan annuel, l’ANSSI pointe une hausse des cyberattaques en 2024, notamment des « tentatives de déstabilisation ». S’ils ne sont pas les seuls à être ciblés, certains sénateurs ont déjà fait l’objet d’attaques, ce qui pousse le Sénat à sensibiliser sur les bonnes pratiques. Un travail qui doit encore être amélioré, pointent certains élus.

Le