Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, était en déplacement à Sofia en Bulgarie, pour une rencontre avec ses homologues européens. Les agriculteurs Français devraient subir une perte de 5 milliards sur les 55 milliards d’euros qu’ils perçoivent de l’UE, dans le cadre de la PAC.
Le ministre souligne son engagement sur le sujet : « Moi aujourd’hui je ne renonce à rien. Hier j’étais à Sofia, et la semaine dernière, j’étais à Madrid. Nous avons créé le groupe de Madrid, où avec six États membres, nous avons porté une ambition pour la PAC. Et hier, à Sofia, je n’ai eu de cesse de contacter d’autres États membres pour qu’ils puissent nous rejoindre, pour porter avec nous le mémorandum que nous avons créé. C'est-à-dire que nous puissions avoir un budget à hauteur des ambitions de la PAC » explique-t-il.
Selon Stéphane Travert, « ce qui a été proposé par la Commission, n’est ni plus ni moins un recul de la politique agricole commune, c’est aussi un risque énorme sur la viabilité de nos exploitations ».
Ces aides fournies par l’UE sont vitales pour les agriculteurs Français, et représentent parfois la moitié de leurs revenus. « C’est pourquoi nous avons voulu marquer dès le départ notre opposition. Nous avons jugé que c’était inacceptable, et donc nous n’allons pas l’accepter » réagit le ministre.
« Nous sommes au début de la négociation, et nous nous souhaitons que la PAC ne soit pas la variable d’ajustement des autres politiques (…). La PAC à un taux de retour important » déclare-t-il, avant de conclure : « La position de la France elle est claire sur ce sujet, (…) nous portons une ambition particulière sur la PAC, un budget ambitieux, à la hauteur des défis auxquels doit répondre l’agriculture ».