One Planet Summit : Nicolas Hulot demande aux États et aux banques « la même audace » que pour la « crise financière de 2008 »

One Planet Summit : Nicolas Hulot demande aux États et aux banques « la même audace » que pour la « crise financière de 2008 »

Deux ans après l’accord de Paris, la France accueille le sommet de Paris pour aborder la question décisive du financement de la lutte pour le climat. Le ministre de la Transition écologique et solidaire en appelle aux États et aux acteurs privés pour financer la lutte contre le réchauffement climatique.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Le sommet de Paris qui se tient ce mardi sur l’île Seguin. Réunissant des chefs d’États et des acteurs économiques majeurs, le One Planet Summit vise à traduire financièrement les promesses de lutte pour le climat. « Ce qu’on a été capable de faire pour sauver le système bancaire, soyons capables de le faire pour sauver la planète et l’humanité » lance le ministre de la Transition écologique et Solidaire. Nicolas Hulot a tenu deux tables rondes pour évoquer les impératifs de la lutte contre le réchauffement climatique. Il en appelle à la cohérence. Une cohérence qui pousserait « que les États, les banques soient capables pour le climat de la même audace qu’ils ont pu avoir pendant la crise financière de 2008. »

One Planet Summit : « On y arrivera ensemble ou on échouera ensemble » affirme Nicolas Hulot
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« On y arrivera ensemble ou on échouera ensemble », prévient Nicolas Hulot. « La mutualisation des moyens n’est pas option, c’est une nécessité » pour les États les plus fragilisés, ajoute-t-il.  « Les changements climatiques sont déjà une tragédie du quotidien et que nous devons donner une réponse précise, chiffrée, à ceux qui ont besoin d’aide pour pouvoir faire face aux aléas du changement climatique » affirme Nicolas Hulot. Le sommet devrait aboutir à un certain nombre d’engagements financiers de la part des acteurs internationaux présents aujourd’hui.

Face à l’enjeu écologique « on va gagner tous ensemble » affirme Nicolas Hulot
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En début d’après-midi, le ministre s’est adressé à la jeunesse. Accompagné de l’actrice Marion Cotillard, le ministre a cherché à sensibiliser et à rassurer ces jeunes étudiants. Face à l’enjeu écologique qui « nous oblige, pour une fois (…) à nous réunir, parce que tout d’un coup nous découvrons, au début du XXIe siècle, qu’au-delà de nos différences on fait partie d’une même famille qui s’appelle la famille humaine » leur a-t-il expliqué.

Nicolas Hulot : « Demandez-vous ce que vous pouvez faire pour protéger la planète »
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 « L’enjeu environnemental, ce n’est pas un enjeu dogmatique, ce n’est pas un enjeu politique, ce n’est pas un enjeu particulier, c’est une extraordinaire opportunité pour que l’humanité additionne ses intelligences et partage ses richesses, parce que nous allons enfin être obligés d’être dans un monde solidaire » a clamé Nicolas Hulot. Et d’appeler les jeunes à être « les acteurs de votre propre destin. »      

 

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Procès de l'assassinat de Samuel Paty : tous les accusés ont été reconnus coupables

Les deux amis de l’assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, ont été reconnus coupables de complicité d’assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été accueilli par des cris et des pleurs de la part de la famille de Naïm Boudaoud, âgé de 22 ans. « Ce soir, c’est la République qui a gagné », s’est félicité Thibault de Montbrial, avocat de Mickaëlle Paty, une des sœurs du professeur assassiné. La cour a également déclaré coupables d’association de malfaiteurs terroriste les deux auteurs de la « campagne de haine « qui ont fait de Samuel Paty une « cible » : Brahim Chnina, 52 ans et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, 65 ans, ont écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle. « J’ai compris que vous avez fait de la politique, pas de la justice », s’est exclamé depuis son box Abdelhakim Sefrioui avant d’être sèchement interrompu par le président, tandis que la famille de Brahim Chnina, très nombreuse sur les bancs du public, éclatait en sanglots et cris de désespoir. Vincent Brengarth, un des avocats d’Abdelhakim Sefrioui, a annoncé aussitôt que son client faisait appel de sa condamnation. Ouadie Elhamamouchi, autre avocat du prédicateur, a estimé que son client était désormais « un prisonnier politique ». « Je me désolidarise de ces propos-là », a cependant nuancé Me Brengarth, montrant des failles dans la défense du prédicateur. Avocat de la compagne de Samuel Paty et de leur fils, présent à l’audience, Francis Szpiner s’est félicité d’un « verdict équilibré ». Le fils de Samuel Paty, âgé seulement de 9 ans, a compris que « justice a été rendue pour son père », a-t-il ajouté. Si le quantum des peines n’est pas très différent de ce que réclamait le parquet, la cour présidée par Franck Zientara a choisi de maintenir l’infraction de « complicité » pour les deux amis d’Abdoullakh Anzorov, un islamiste radical tchétchène de 18 ans, abattu par la police peu après son acte. Les quatre autres accusés, dont une femme, appartenant à la « jihadosphère » qui était en contact avec Anzorov sur les réseaux sociaux, ont également tous été condamnés à des peines de prison ferme ou avec sursis. Pour deux d’entre eux (Ismaël Gamaev et Louqmane Ingar) la cour a retenu l’association de malfaiteurs terroriste tandis qu’elle a déclaré coupable Priscilla Mangel de provocation au terrorisme et Yusuf Cinar d’apologie du terrorisme. La veille de l’attentat, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov avaient accompagné Anzorov à Rouen pour y acheter un couteau (pas celui qui a servi à décapiter Samuel Paty) qui sera retrouvé sur la scène de crime. A l’audience, Boudaoud et Epsirkhanov ont répété qu’Anzorov leur avait expliqué que ce couteau était « un cadeau » pour son grand-père. Le jour de l’attentat, le 16 octobre 2020, Boudaoud, le seul sachant conduire, avait accompagné le tueur dans un magasin de pistolets airsoft puis l’avait déposé à proximité du collège où enseignait Samuel Paty. « Volonté de s’attaquer à l’intégrité physique d’un tiers » Les deux jeunes gens « avaient conscience de la radicalité » d’Anzorov et qu’il « avait la volonté de s’attaquer à l’intégrité physique d’un tiers », a estimé la cour. Cependant, a souligné le président Zientara, « il n’est pas démontré que (les deux jeunes gens) étaient avisés de l’intention d’Anzorov de donner la mort à Samuel Paty ». Les magistrats du Pnat avaient requis 14 ans de réclusion assortie d’une période de sûreté des deux tiers contre Boudaoud et 16 ans de réclusion également assortie d’une période de sûreté des deux tiers contre Epsirkhanov. La cour n’a cependant pas retenu la période de sûreté des deux tiers à leur encontre. Brahim Chnina, père de la collégienne qui a menti en accusant le professeur d’avoir discriminé les élèves musulmans de sa classe lors d’un cours sur la liberté d’expression où il a présenté une caricature de Mahomet, avait lui posté des messages et une vidéo hostile au professeur dès le 7 octobre. Quant à Abdelhakim Sefrioui, fondateur de l’association (aujourd’hui dissoute) pro-Hamas « Collectif Cheikh-Yassine », il avait qualifié Samuel Paty de « voyou » dans une autre vidéo. Mais rien ne prouve qu’Anzorov avait vu la vidéo d’Abdelhakim Sefrioui, avaient mis en avant ses avocats, ajoutant que leur client n’avait pas rencontré l’assassin de Samuel Paty. « La cour a considéré que (MM. Chnina et Sefrioui) avaient préparé les conditions d’un passage à l’acte terroriste », a indiqué M. Zientara. (Avec AFP)

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