Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
« On se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla »
Par Public Sénat
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Alexandre Benalla a finalement bien été auditionné ce mercredi matin par la commission d’enquête du Sénat. Durant 2 heures, il a répondu aux questions des sénateurs, dont Jérôme Durain, sénateur (PS) de la Saône-et-Loire. Ce dernier donne son ressenti sur cette audition, au micro de Public Sénat : « Nous avons eu un interlocuteur intelligent, habile, très bien préparé, qui a été assez volubile, qui nous a dit plein de choses. Cela ne résout en rien les contradictions auxquelles on a à faire. »
Et d’ironiser : « A la fin, on se demandait presque si ce n’était pas le président de la République qui protégeait Alexandre Benalla. Parce qu’il à l’air d’être vraiment en danger ce garçon, puisque sur le sujet du port d’arme, c’est pour raisons personnelles » rappelant ainsi qu’Alexandre Benalla avait insisté sur le fait qu’il portait une arme pour se protéger, lui et non pour des raisons professionnelles.
« On a une ligne de crête entre ses fonctions de coordination, d’organisation et ses fonctions de missions de sécurité de protection du président de la République. On voit que la ligne jaune a été franchie, on le sent. D’ailleurs, il y a certaines réponses qui sont contradictoires » ajoute le sénateur. « On ressort de l’ensemble de ces auditions avec le sentiment que tout ça est très ambigu. »