Une foule de militants, d'amis, de proches, et de nombreuses personnalités syndicales et politiques, dont François Hollande, ont assisté jeudi à Paris aux obsèques de François Chérèque, l'ancien dirigeant de la CFDT décédé lundi à 60 ans des suites d'une longue maladie.
Environ 2.000 personnes ont assisté à une cérémonie religieuse qui s'est tenue pendant une heure et demie à l'église Saint-Sulpice, bondée, en présence de la famille, de Laurent Berger, son successeur à la tête de la CFDT, et du chef de l'État.
Le Premier ministre Bernard Cazeneuve, les ministres des Affaires sociales et du Travail, Marisol Touraine et Myriam El Khomri, des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, ainsi que nombreux autres membres du gouvernement étaient présents.
Le président François Hollande à son arrivée aux obsèques de François Chérèque célébrées à l'église Saint-Sulpice le 5 janvier 2017 à Paris
AFP
Dans l'assistance figuraient aussi l'ancien chef du gouvernement, Manuel Valls, aujourd'hui candidat à la primaire de gauche, et le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius.
Parmi les personnalités de droite, on notait la présence du centriste François Bayrou et de Xavier Bertrand, ancien ministre du Travail et président des Hauts-de-France.
Côté syndical, les anciens responsables de la CFDT Edmond Maire et Nicole Notat ont pris part aux obsèques, de même que l'ancien syndicaliste d'Arcelor Mittal Édouard Martin, et les principales figures de la CGT, l'ex-numéro un Bernard Thibault, et l'actuel, Philippe Martinez.
Laurent Berger et Nicole Notat à leur arrivée aux obsèques de François Chérèque célébrées à l'église Saint-Sulpice le 5 janvier 2017 à Paris
AFP
L'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot y a aussi participé.
Dans la foule, de nombreuses personnes portaient un badge de l'Agence civique, que François Chérèque présidait depuis janvier 2014 mais qu'il avait quittée en juin 2016 pour raisons de santé.
"Jusqu'au bout, sa passion de la vie l'a porté. Son combat contre la maladie, il l'a mené avec ténacité, comme tous ses combats", a souligné Laurent Berger lors de la cérémonie, dans un vibrant hommage à son prédécesseur qui dirigea la centrale de 2002 à 2012.
Ce "réformiste impatient", comme il se définissait lui-même, "a été l'artisan acharné d'un syndicalisme utile", a fait valoir M. Berger.
- Le souci de l'autre -
Il a évoqué l'épisode "tumultueux" de la réforme des retraites en 2003, que François Chérèque avait validée, plongeant la CFDT dans une longue crise interne, avec un départ massif d'adhérents: "Depuis cette date, plus d'un million de travailleurs aux carrières longues ont pu bénéficier d'un départ à la retraite avant l'âge légal. Une grande mesure de justice sociale qu'ils doivent à la ténacité et au courage de François Chérèque", a dit M. Berger, longuement applaudi.
Edouard Martin à la sortie des obsèques de François Chérèque célébrées à l'église Saint-Sulpice le 5 janvier 2017 à Paris
AFP
"Aujourd'hui c'est dur, je suis un peu orphelin d'un grand frère qui m'a beaucoup transmis. Mais tous les militants de la CFDT vont lui rendre hommage en continuant à se battre contre la pauvreté et pour les plus fragiles comme il l'a toujours fait", a-t-il ensuite confié à la presse, très ému.
"Il avait toujours le souci de l'autre: quand nous étions en conflit à Florange, il m'appelait régulièrement pour voir comment avançait le dossier, mais surtout pour savoir comment allaient les militants", a raconté pour sa part Edouard Martin, devenu député européen.
Le prêtre a rendu hommage à l'engagement de François Chérèque auprès des jeunes, lorsqu'il était éducateur spécialisé. "On ne peut pas désespérer de l'humanité quand on voit des hommes comme lui", a conclu le célébrant, après s'être ému dans son homélie qu'un agriculteur ait pu "passer devant un tribunal" pour avoir aidé des migrants.
Le cercueil a quitté l'église sous une salve d'applaudissements. François Chérèque, qui laisse une femme et deux enfants, doit être inhumé dans l'intimité à Mallemoisson, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier revient sur les moyens de financer une augmentation du budget de la défense. Cette dernière plaide pour un recours à l’impôt plutôt qu’à une réduction des dépenses sociales.
Alors que la droite et Renaissance n’ont pas officiellement désigné de prétendant à la mairie de Paris, le sénateur LR de Paris Francis Szpiner a déclaré sa candidature ce jeudi. Incertains sur le cas Rachida Dati, sur les relations avec le camp présidentiel et même sur le mode de scrutin, la droite parisienne temporise à un an du scrutin.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.