Emmanuel Macron devrait enfin dévoiler ses intentions cette semaine sur la future PPE, la programmation pluriannuelle de l'énergie. Que se passerait-il si le président de la République n’annonçait pas de fermeture de centrales nucléaires ? « Si on veut arriver aux objectifs qu’on s’est nous-mêmes fixés, c’est-à-dire 50% de nucléaire d’ici 2025 ou 2035 (contre 75%, actuellement, NDLR) – je suis prête à accepter 2035 – il faut le faire progressivement et donc fermer des réacteurs avant la fin de la programmation pluriannuelle de l’énergie, c’est-à-dire d’ici 10 ans », répond la députée LREM, Barbara Pompili.
L’écologiste appelle à être déterminé en matière de réduction du nucléaire dans le mix énergétique national. Dans le cadre de la future PPE conclue pour les dix prochaines années, « je dis qu’il faut en fermer six, plus Fessenheim », insiste-t-elle. Soit un total de huit, car la doyenne des centrales nucléaires compte deux réacteurs.
Pour l’ancienne députée écologiste, cette décision permettrait de développer les énergies renouvelables. Elle se montre aussi extrêmement prudente sur le développement de nouveaux réacteurs nucléaires de nouvelle génération, les EPR. « Qu’ils réussissent déjà à faire fonctionner celui de Flamanville et après on verra », indique la présidente de la commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire à l’Assemblée nationale, en réponse à EDF qui aimerait poursuivre le déploiement de cette nouvelle technologie. Pour Barbara Pompili, il est avant question de sûreté nucléaire.