Nouvelle-Calédonie: les responsables politiques réunis à Matignon

Nouvelle-Calédonie: les responsables politiques réunis à Matignon

L'ensemble des responsables politiques de Nouvelle-Calédonie se sont retrouvés vendredi à Matignon, autour du Premier ministre,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ensemble des responsables politiques de Nouvelle-Calédonie se sont retrouvés vendredi à Matignon, autour du Premier ministre, pour tirer les conclusions du référendum d'autodétermination historique qui, le 4 novembre dernier, a vu la victoire du non à l'indépendance de l'archipel.

Cette réunion du Comité des signataires de l'accord de Nouméa avait été annoncée par le Premier ministre Edouard Philippe lors de sa visite éclair à Nouméa au lendemain du scrutin, remporté avec 56,7% des voix par les pro-Français.

Mais six mois avant des élections provinciales en mai 2019 qui doivent rebattre les cartes de la composition du congrès de Nouvelle-Calédonie, les différents acteurs ne semblent pas disposés à trouver un consensus, comme ils l'ont répété cette semaine lors de pré-réunions de travail avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin.

Dans l'archipel colonisé par la France en 1853, le référendum, intervenu dans le cadre du processus de décolonisation graduel de l'accord de Nouméa (1998), a donné lieu à un vote identitaire. A gros traits, les Kanak ont voté oui à l'indépendance et les autres communautés non.

Avec un score de 43,3% des voix, les indépendantistes ont créé la surprise, alors que tous les sondages prédisaient une victoire du non à 70%. Conséquence, ils en sont sortis galvanisés et entendent bien faire appliquer jusqu'au bout l'accord de Nouméa, qui prévoit notamment la possibilité d'un deuxième référendum en 2020 et d'un troisième en 2022.

En face, au sein de la droite loyaliste, jusque là très divisée, les deux branches des Républicains - les Républicains calédoniens et le Rassemblement-LR - ont annoncé la création d'un "front loyaliste" et réclament la réouverture du corps électoral provincial, qui est pour l'heure restreint aux personnes présentes sur le Caillou depuis au moins novembre 1998. Une demande refusée par les indépendantistes.

L'ensemble des partis loyalistes - y compris Calédonie Ensemble (droite modérée, majoritaire) - sont par ailleurs opposés à la tenue de nouveaux référendums. Mais Edouard Philippe a d'ores et déjà indiqué à l'Assemblée que les référendums suivants se tiendraient conformément à l'accord de Nouméa "sauf consensus très fort".

Le Premier ministre a également mis à l'ordre du jour de cette réunion les "enjeux économiques et sociaux", dans un territoire marqué par de fortes inégalités sociales.

Dans la même thématique

Bayrou dossier ok
9min

Politique

Discours de politique générale de François Bayrou : « Si c’est un jeu de dupes, on censurera », prévient Patrick Kanner

Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.

Le

Nouvelle-Calédonie: les responsables politiques réunis à Matignon
3min

Politique

François Bayrou annonce un « conclave » sur les retraites : « On aura besoin d'avoir des éclaircissements », avertit Mathieu Darnaud

Au micro de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe LR au Sénat, indique attendre de la part du Premier ministre « des éclaircissements » sur les modalités de la réouverture du débat sur les retraites. L’élu salue, en revanche, certains engagements pris sur le prochain budget, notamment la réduction de l’effort initialement réclamé aux collectivités territoriales.

Le