Un troisième « non ». Dimanche dernier, à l’occasion du troisième et dernier référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie, marqué par une participation en baisse après l’appel au boycott des indépendantistes, le « non » l’a de nouveau emporté. Interrogé à deux reprises par les sénateurs Claude Malhuret (Les Indépendants) et François-Noël Buffet (Les Républicains) lors des questions d’actualité au gouvernement au Sénat, sur les défis futurs de l’archipel, Jean Castex a assuré que « la consultation ne marque pas la fin de l’histoire, mais la fin d’une étape importante de l’histoire fixée par les accords de Nouméa ».
Discussion « d’un calendrier, d’un contenu et d’une méthode de travail »
Le Premier ministre a commencé par saluer un scrutin qui s’est déroulé sans accrocs, dans un « climat de sérénité », sur un « sujet extrêmement sensible et délicat. C’est à mettre à l’honneur de la République et de la Nouvelle-Calédonie ». Une situation « apaisée » qu’il considère comme essentielle pour la préparation de l’avenir. A ce propos, il précise avoir « reçu l’essentiel des acteurs de la vie politique calédonienne à Paris, fin mai, pour élaborer un processus qui s’est terminé le 1er juin dernier, et qui a permis de fixer la date du dernier référendum […]. Nous avions dit que se rouvrirait une phase de discussion non seulement institutionnelle, mais aussi sur tous les sujets thématiques, économiques et sociaux. »
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Cette phase est déjà ouverte, assure le Premier ministre. Ses services sont en lien permanent avec le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, notamment sur la question « des finances publiques, extrêmement préoccupantes ». Jean Castex rappelle le déplacement, sur place, de Sébastien Lecornu, le ministre des Outre-Mer, pour « discuter d’un calendrier, d’un contenu et d’une méthode de travail. La priorité est au dialogue. Tous les sujets sont sur la table ».