Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Nouveau groupe à l’Assemblée: Rugy appelle à garder “le sens de la raison”
Par Public Sénat
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Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a appelé mercredi "les uns et les autres" à garder "le sens de la raison" sur l'éventualité de la création d'un nouveau groupe à l'Assemblée qui potentiellement réunirait des députés déçus de LREM.
"Il faut 15 députés pour faire un groupe tout de même", a réagi François de Rugy, interrogé par la chaine de télévision LCP sur le fait que Jean-Michel Clément, qui a quitté dimanche le groupe La République en marche, n'exclurait pas, selon des informations de presse, de tenter de constituer un huitième groupe.
"Si vous divisez 577 députés par groupes de 15, vous pouvez en faire des groupes. Après, il faut quand même qu’on ait déjà conscience que 7 groupes à l’Assemblée nationale, c’est un record", a déclaré M. de Rugy. "Dans l'histoire de l’Assemblée nationale, il n’y a jamais eu autant de groupes, autant de diversités politiques".
"Donc, je crois qu’il faut que les uns et les autres gardent quand même le sens de la raison sur ce sujet", a-t-il ajouté. "Je ne crois pas qu’il y ait une nouvelle sensibilité politique qui ne soit pas représentée", a-t-il poursuivi. "A la limite, si, le Front national. Mais lui, il n’a pas assez de députés parce qu’il est isolé, parce qu’il a toujours refusé les alliances (…)", a-t-il complété.
Le député Jean-Michel Clément, issu du PS, a annoncé dimanche soir qu'il quittait le groupe LREM après avoir voté contre le projet de loi asile-immigration, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale.
14 députés LREM se sont pour leur part abstenus sur ce projet de loi, alimentant les spéculations sur un début de fronde au sein du parti majoritaire.
"Depuis le début de cette législature (...) un certain nombre (de journalistes, ndlr) ont déjà écrit à l'avance les articles pour dire +il va y avoir des frondeurs+ (...) et ils attendent, ces commentateurs, le texte sur lequel ça va se produire et ils guettent la moindre voix, la moindre sensibilité différente", a dénoncé François de Rugy.
"Au sein du groupe majoritaire, il y a des nuances (...) dans un groupe de 310 députés, c'est assez normal. Après cela, qu'il n'y ait eu qu'un seul vote contre, et 14 abstentions, on voit que au final la très grande majorité du groupe majoritaire s'est retrouvée en soutien à ce texte", a-t-il dit.