« Notre pays s’honorerait d’accorder à Julian Assange l’asile politique », plaide Éric Bocquet

« Notre pays s’honorerait d’accorder à Julian Assange l’asile politique », plaide Éric Bocquet

Lors des questions d’actualité au gouvernement, le sénateur communiste Éric Bocquet a dénoncé l’emprisonnement du journaliste australien Julian Assange. Devant le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, il plaide pour son accueil en France.
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Par Manon Bernard

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« Un homme est emprisonné depuis près de trois ans dans une prison de haute sécurité à Londres. Son nom : Julian Assange », lance solennellement Éric Bocquet devant le gouvernement. Le sénateur communiste a plaidé pour lui accorder le droit d’asile, lors des questions d’actualité au gouvernement. Parallèlement, trente-huit députés, se sont également prononcés en faveur de l’accueil de Julian Assange. Les députés recevaient mardi à l’Assemblée nationale John Shipton, le père du journaliste retenu à Londres.

Le lanceur d’alerte Julian Assange, porte-parole de l’organisation WikiLeaks, publie en 2010 plus de 700 000 documents confidentiels. Il révèle ainsi « les activités d’espionnage de Washington mais aussi les crimes de guerre commis par les Etats-Unis sur des terrains d’opération tels que l’Irak ou Guantanamo », explique Éric Bocquet. « Nous apprenions aussi par ce biais en 2015, l’existence de pratiques d’écoutes téléphoniques de trois anciens présidents de la République Française : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande », poursuit-il, qualifiant ces faits « d’une extrême gravité ».

« Eviter une peine de 175 années de prison »

Éric Bocquet soutient alors, devant le gouvernement, que Julian Assange pourrait être accueilli en France au titre de l’alinéa 4 du préambule de la constitution de 1946, intégrée au bloc de constitutionnalité. « Notre pays, garant des valeurs universelles de liberté et de démocratie, s’honorerait d’accorder à Julian Assange l’asile politique, afin qu’il puisse échapper à toute extradition par les Etats-Unis et ainsi éviter une peine de 175 années de prison », conclut-il.

De son côté, Jean-Yves Le Drian rejette de tels arguments. Et ce, pour une raison principale : « Julian Assange n’a pas déposé de demande d’asile en France à l’heure actuelle ». De plus, le ministre des Affaires étrangères affirme que la situation du lanceur d’alerte a déjà été traitée. « Les autorités françaises avaient jugé qu’il n’y avait pas lieu de donner une réponse favorable à son accueil en France en raison d’éléments liés à la situation juridique et à la situation de fait de l’intéressé », poursuit-il.

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