La Commission européenne devrait pouvoir entrer en fonction dès le 1er décembre après l’accord entre les trois principaux partis européens sur le collège des commissaires. Un accord qui illustre la place centrale de la droite européenne, prête à s’allier avec l’extrême droite.
« Notre pays s’honorerait d’accorder à Julian Assange l’asile politique », plaide Éric Bocquet
Par Manon Bernard
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« Un homme est emprisonné depuis près de trois ans dans une prison de haute sécurité à Londres. Son nom : Julian Assange », lance solennellement Éric Bocquet devant le gouvernement. Le sénateur communiste a plaidé pour lui accorder le droit d’asile, lors des questions d’actualité au gouvernement. Parallèlement, trente-huit députés, se sont également prononcés en faveur de l’accueil de Julian Assange. Les députés recevaient mardi à l’Assemblée nationale John Shipton, le père du journaliste retenu à Londres.
Le lanceur d’alerte Julian Assange, porte-parole de l’organisation WikiLeaks, publie en 2010 plus de 700 000 documents confidentiels. Il révèle ainsi « les activités d’espionnage de Washington mais aussi les crimes de guerre commis par les Etats-Unis sur des terrains d’opération tels que l’Irak ou Guantanamo », explique Éric Bocquet. « Nous apprenions aussi par ce biais en 2015, l’existence de pratiques d’écoutes téléphoniques de trois anciens présidents de la République Française : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande », poursuit-il, qualifiant ces faits « d’une extrême gravité ».
« Eviter une peine de 175 années de prison »
Éric Bocquet soutient alors, devant le gouvernement, que Julian Assange pourrait être accueilli en France au titre de l’alinéa 4 du préambule de la constitution de 1946, intégrée au bloc de constitutionnalité. « Notre pays, garant des valeurs universelles de liberté et de démocratie, s’honorerait d’accorder à Julian Assange l’asile politique, afin qu’il puisse échapper à toute extradition par les Etats-Unis et ainsi éviter une peine de 175 années de prison », conclut-il.
De son côté, Jean-Yves Le Drian rejette de tels arguments. Et ce, pour une raison principale : « Julian Assange n’a pas déposé de demande d’asile en France à l’heure actuelle ». De plus, le ministre des Affaires étrangères affirme que la situation du lanceur d’alerte a déjà été traitée. « Les autorités françaises avaient jugé qu’il n’y avait pas lieu de donner une réponse favorable à son accueil en France en raison d’éléments liés à la situation juridique et à la situation de fait de l’intéressé », poursuit-il.