François Bayrou souhaite relancer la réforme du mode de scrutin aux élections municipales à Paris, Lyon et Marseille, à un an de l’échéance. Beaucoup de sénateurs, notamment à gauche, craignent le risque d’une manœuvre électorale.
Notre-Dame : « On va rebâtir pour les siècles à venir, donc l’idée ce n’est pas 2024 », prévient Philippe Dallier
Par Helena Berkaoui
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« Je suis étonné qu’on puisse annoncer, dès le lendemain de l’incendie, un délai. » 5 ans pour reconstruire Notre-Dame de Paris. Le délai posé par Emmanuel Macron après le terrible incendie qui a emporté le toit et la charpente de la cathédrale laisse Philippe Dallier sceptique.
Invité de « Questions aux sénateurs », le vice-président du Sénat s’étonne que cette date butoir soit fixée « avant que toutes les études aient été réalisées ». Outre l’affaire du coût, « les contraintes techniques (lui) semblent extraordinairement importantes », d’autant qu’il « a fallu 6 mois pour monter l’échafaudage ». En tant qu’ancien maire, il estime que « construire un bâtiment public, neuf, aujourd’hui, c’est grosso modo 4 ans, quand les choses se passent à peu près correctement ». Ce qui lui fait dire qu'un délai de « 5 ans paraît extrêmement ambitieux ».
« Ce qui nous intéresse, c’est la qualité du résultat à l’arrivée, si ça devait prendre 10 ans pour reconstruire cette cathédrale dans les règles de l’art et bien que ça prenne 10 ans »
Autre source d’inquiétude : le concours d’architectes annoncé à l’issue du Conseil des ministres, ce mercredi. Pour Philippe Dallier ce devrait être aux Français de se prononcer : « Est-ce qu’on va reconstruire Notre-Dame à l’identique ou est-ce qu’on va se lancer dans un concours d’architectes avec des architectes qui vont vouloir laisser leur nom dans l’histoire ? », s'interroge Philippe Dallier. « Ce qui nous intéresse, c’est la qualité du résultat à l’arrivée, si ça devait prendre 10 ans pour reconstruire cette cathédrale dans les règles de l’art et bien que ça prenne 10 ans », insiste-t-il. Interrogé sur la concomitance de ce délai avec les JO de 2024, Philippe Dallier s'agace : « On va rebâtir pour les siècles à venir, donc l’idée ce n’est pas 2024, on s’en fout de 2024 ! »