Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
NKM “indispensable à l’Assemblée” déclare Raffarin
Par Public Sénat
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Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, a affirmé lundi que Nathalie Kosciusko-Morizet (LR), en ballottage défavorable dans la 2e circonscription de Paris face à un candidat REM, était "indispensable à l'Assemblée nationale".
"On a besoin de Nathalie. C'est une personnalité singulière dans notre vie politique. Son caractère, sa personnalité, ses compétences et son autorité sont importantes pour notre démocratie", a affirmé le sénateur LR de la Vienne, venu soutenir NKM dans sa circonscription (Ve et partie des VIe et VIIe arrondissements), distribuant avec elle des tracts et engageant la conversation avec les passants.
"C'est rare en politique des gens qui ont de l'autorité mais qui n'ont pas de brutalité. Je n'aime pas la brutalité dans la vie politique. Je trouve qu'elle est aujourd'hui l'une des personnalités politiques les plus indispensables à notre démocratie", a-t-il insisté devant la presse.
Selon M. Raffarin, la droite, sévèrement défaite lors du premier tour des législatives, doit rester "mobilisée. On a souvent vu dans le passé des deuxièmes tours qui corrigeaient les premiers".
"Sur beaucoup de sujets, nous avons, avec le programme de M. Macron, des proximités - l'école, l'entreprise, l'emploi, l'Europe - et puis, il y a des sujets sur lesquels nous sommes vraiment en divergence", comme "la fiscalité, la décentralisation -on craint un risque de forte centralisation- la défense", a-t-il ajouté.
"Des députés libres, indépendants, pourront soutenir les bons projets et corriger les mauvais", a-t-il insisté.
Pour NKM, il s'agit "d'un soutien politique fort, compte tenu de tout ce que Jean-Pierre représente en ce moment dans la recomposition" de la droite.
"Un second tour est une élection complètement différente. Les Français, au premier tour, ont clairement voulu donner une majorité à Emmanuel Macron. On peut très bien le comprendre. On a quand même perdu cinq ans avec Hollande, on ne va pas perdre à nouveau cinq ans. Donc il faut se débrouiller pour que les cinq années qui viennent soient utiles", a-t-elle dit.
Mais "la majorité absolue est acquise à l'Assemblée, avec plus de 400 députés" REM, "on a le choix dans cette circonscription d'apporter un 412e député En Marche qui appliquera la discipline de vote ou maintenir à l'Assemblée nationale une voix libre et indépendante, pour rajouter un peu de débat", a-t-elle ajouté.