Samedi 4 décembre 2021, Valérie Pécresse remporte la primaire des Républicains pour la présidentielle. Une rampe idéale pour la candidate, certains sondages la donnent même victorieuse face à Emmanuel Macron au 2nd tour… mais depuis, la candidate LR stagne à 15 % d’intentions de vote, bien qu’elle martèle sur les plateaux télévisés et dans les meetings qu’elle est « LA » candidate de la crédibilité face à Macron et à l’extrême droite.
Pour Nicolas Domenach, cette stratégie n’est pas forcement la bonne. « Valérie Pécresse est un peu comme l’album Panini de la droite, elle se colle toutes les vignettes qu’il y a eu à droite depuis qu’elle a réussi la primaire » : Éric Ciotti, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, les centristes… « On ne sait plus qui elle est, on l’a perdue » poursuit l’éditorialiste. Une erreur dans une campagne pour la présidentielle où il faut aller au-devant des citoyens pour montrer « sa grandeur et sa transcendance ».
A la recherche du meeting de la consécration
Pour le spécialiste en communication, Emmanuel Voguet, ce n’est pas parce que la campagne semble tourner en rond qu’elle ne décollera pas. « Valérie Pécresse c’est un diesel, un diesel qui ne s’arrête pas et ça elle l’a prouvé à de nombreuses reprises ». Aux régionales, à la primaire, l’ancienne ministre a vaincu des adversaires « qui ne l’avaient pas vue venir » selon lui.
Alors quelle carte faut-il jouer ? Quel tempo trouver ? Pour Emmanuel Voguet « il va maintenant falloir montrer à tous qui est la vraie Valérie Pécresse et pour cela, son prochain grand meeting prévu le 13 février pourrait être celui de la consécration, à l’image de Chirac en 1995 et Hollande en 2012 ».
Affaire à suivre dans les prochaines semaines de cette campagne.
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