« Pourquoi servir la soupe à l’extrême droite ? » demande le président du groupe PS du Sénat, insatisfait de la réponse du premier ministre au Sénat, suite à ses propos sur le « sentiment de submersion ». « Au moment où je vous parle, les négociations sont bloquées », soutient Patrick Kanner.
Nicolas Bay : « Macron est emblématique du système jusqu’à la caricature »
Par Public Sénat
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Invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio, le secrétaire général du Front national, Nicolas Bay, dit ne pas s’inquiéter de l’alliance entre Emmanuel Macron et François Bayrou, alors que le leader du mouvement « en marche ! » remonte dans les sondages.
« François Bayrou et Emmanuel Macron sont en phase sur le fond, c'est-à-dire qu’ils acceptent l’idée de suppression de la Nation, et nous, c’est ce que nous refusons. Progressivement s’installent dans cette campagne présidentielle, au-delà des péripéties politiciennes, des jeux d’alliance et du nombrilisme de chaque famille politique le vrai débat de fond qui peut amener Marine le Pen à gagner en mai prochain ». Il dénonce « la vieille politique politicienne, avec François Bayrou qui se rallie sans conditions, sans doute pour obtenir des circonscriptions législatives ».
Selon lui, Emmanuel Macron est « emblématique du système jusqu’à la caricature ».
« C’est quand même le banquier ministre du Parti socialiste. Il est le principal comptable du bilan de François Hollande et de ce quinquennat ».
Alors que cette alliance se fonde sur la mise en place d’une loi sur la transparence de la vie publique, Nicolas Bay s’interroge sur la probité d’Emmanuel Macron.
« Je ne suis pas sûr qu’il soit irréprochable » explique-t-il. « Quand on voit les affaires du PS, Cahuzac, Guérini, etc… Je ne suis pas sûr que Macron soit le mieux placé pour donner des leçons ».
Alors que le FN est empêtré dans les affaires de ses assistants parlementaires européens avec une mise en examen de la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Nicolas Bay accuse « l’instrumentalisation de la justice » en pleine campagne électorale. « L’affaire évoquée date de deux ans, et nous maintenons que les accusations portées contre nous sont infondées. (…) On assiste à une perquisition médiatique. Le but est de déposséder les Français des enjeux présidentiels. L’institution judiciaire peut être manipulée, instrumentalisée par le pouvoir politique. Je vous rappelle que le parquet national financier obéit au gouvernement ».