Le Front national peut "discuter" et "travailler à des partenariats" avec d'autres formations ou personnalités politiques, a estimé lundi Nicolas Bay, membre du bureau exécutif du FN, alors que Thierry Mariani, ex-ministre LR de Nicolas Sarkozy, plaide pour un "rapprochement" avec le parti de Marine Le Pen.
"Bien sûr on peut discuter, peut-être travailler à des partenariats à venir, parce que nous ne sommes pas des boutiquiers, nous ne sommes pas dans une démarche partisane uniquement pour faire gagner un parti politique: on veut faire gagner des idées", a souligné M. Bay sur LCI.
Le FN peut travailler avec "des personnalités comme celles que vous évoquez, qui peuvent être lassées d'une formation politique qui ne correspond plus du tout à leurs idées" et "nous leur tendons la main", a-t-il ajouté, interrogé sur les propos de M. Mariani.
Il a aussi rappelé que le FN avait "travaillé avec Nicolas Dupont-Aignan au moment de la présidentielle", et souhaité "poursuivre ça dans la perspective des élections européennes".
Nicolas Bay a noté que "beaucoup d'électeurs des Républicains sont déboussolés" et qu'il faut "que les nationaux soient rassemblés" face à "la fiscalité qui frappe les classes populaires et moyennes", au "fédéralisme européen défendu par Emmanuel Macron", à l'immigration "massive".
Sur RFI, le conseiller économique du FN Jean Messiha a estimé que le congrès du parti du week-end "va permettre de clarifier (la) ligne stratégique, de couronner le processus de refondation pour permettre d'aller de l'avant et multiplier ce genre d'initiatives".
Thierry Mariani a plaidé pour un "rapprochement" avec le Front national, dans une interview au Journal du Dimanche publiée alors que le parti de Marine Le Pen tenait son congrès à Lille.
Lundi sur Cnews, il a noté que "le FN qu'il a combattu" et "le FN d'aujourd'hui ce n'est pas la même chose", jugant que les Républicains avaient avec lui "des points communs".
"Il n'y aura aucune alliance avec le Front national", et les propos de Thierry Mariani sont "isolés", ont martelé de leur côté lundi les responsables des Républicains.