Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate LR aux législatives à Paris, a quitté vendredi l'hôpital Cochin, où elle avait été admise la veille après avoir été agressée lors d'une distribution de tracts dans le Ve arrondissement.
L'ancienne ministre a quitté l’hôpital à pied, accompagnée notamment par son frère, l'entrepreneur Pierre Kosciusko-Morizet, et par son chargé de communication.
"Je vais mieux. J'ai besoin encore de quelque temps pour récupérer", a déclaré NKM à la presse à sa sortie de l'hôpital.
"Je voudrais profiter de votre présence pour remercier tout le personnel de l'hôpital Cochin qui a été absolument formidable, ceux qui m'ont témoigné leur sympathie et leur soutien, en particulier le Premier ministre qui s'est déplacé hier, et le président de la République qui m'a envoyé un message", a-t-elle poursuivi, sans revenir sur les circonstances de son agression.
Selon l'Elysée, Emmanuel Macron a adressé jeudi un message à Mme Kosciusko-Morizet "afin de prendre de ses nouvelles après l'agression dont elle a été victime" et l'a "assurée de la mobilisation des services de police afin de retrouver son agresseur".
En fin d'après-midi vendredi, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées sur les lieux de l'agression pour "dénoncer un acte odieux et inacceptable" et manifester "contre la violence en politique".
La suppléante de NKM, Dominique Stoppa-Lyonnet a lu un message de la candidate, remerciant "du fond du cœur pour toutes vos marques d'affection et pour l'organisation de ce rassemblement" les participants, dont de très nombreux élus parisiens Les Républicains, Pierre-Yves Bournazel, Florence Berthout, Philippe Goujon ainsi que le sénateur Roger Karoutchi. Gilles Le Gendre, l'adversaire de la République en marche de NKM, était également présent.
L'ancienne ministre, en ballottage défavorable face à M. Le Gendre, distribuait des tracts sur le marché de la place Maubert dans le Ve arrondissement jeudi matin lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de "bobo de merde", selon une journaliste de l'AFP.
"A ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure", a précisé Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP.
Elle a alors chuté sur le sol et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Les pompiers sont intervenus, et l'ancienne ministre est revenue à elle. Se tenant la tête, elle a été installée dans leur camion et conduite à l'hôpital Cochin pour subir des examens.
L'homme, parti rapidement, n'a pas été interpellé. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences volontaires", confiée au 3e district de police judiciaire de la capitale.