Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Municipales/Marseille: le député Saïd Ahamada candidat, investi ou non par LREM
Par Public Sénat
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Candidat "quoi qu'il arrive" : le député LREM de Marseille Saïd Ahamada a annoncé mardi qu'il briguerait la mairie de Marseille en mars en refusant d'attendre plus longtemps l'investiture de son parti.
"Il ne reste que 117 jours pour construire cet arc progressiste nécessaire pour gagner la ville avec des partenaires, il faut s'engager et cela nécessite de sortir du bois", a déclaré le député lors d'une conférence de presse.
L'élu a affirmé avoir pris sa décision au moment du premier anniversaire de l'effondrement d'immeubles qui a fait 8 morts rue d'Aubagne, le 5 novembre 2018.
"Je suis candidat à la mairie de Marseille quoi qu'il arrive, pour nous donner une chance de construire cet arc progressiste, car cela demande du temps", a-t-il insisté, précisant ne pas renoncer à obtenir l'investiture de son parti.
"On me disait d'abord que le candidat LREM devait sortir avant l'été, puis en juillet, puis novembre et maintenant on nous parle de décembre! Nous sommes dans la zone rouge", a estimé l'élu.
"Mais je pense que je serai choisi, à mon avis la CNI (NDLR: Commission nationale d'investiture) viendra valider ma candidature, ça va plutôt lui faciliter le boulot", a-t-il lâché, niant vouloir tordre le bras au parti.
Elu député des quartiers nord de Marseille en 2017, Saïd Ahamada, 47 ans, avait été le premier candidat à l'investiture LREM pour la mairie de Marseille, le 8 juin.
Il avait été suivi par Yvon Berland, ancien président de l'université Aix-Marseille, le 18 juillet. "Je me suis engagé à respecter les règles fixées par LREM", a réagi ce dernier mardi auprès de l'AFP, disant "rester serein et confiant" et parlant lui aussi de la nécessité de "faire émerger un arc progressiste".
D'autres noms circulent, comme celui du doyen de la faculté de droit d'Aix-en-Provence Jean-Philippe Agresti, ou celui de l'ex-responsable du patronat local Johan Bencivenga.
Mais l'état-major parisien n'a jamais semblé ravi face à ces candidatures, au point d'envoyer mi-octobre un émissaire à Marseille, Jean-Marc Borello, le président du groupe d'économie sociale et solidaire SOS, pour "repartir de zéro".
Fils d'immigré comorien qui a grandi dans un quartier sensible de Marseille, la cité Felix-Pyat (3e), Saïd Ahamada souhaite "un projet fortement écologique pour Marseille" et "réconcilier les Marseillais entre eux".
Pour les municipales des 15 et 22 mars à Marseille plusieurs candidats font déjà campagne pour succéder au maire LR Jean-Claude Gaudin qui ne se représentera pas après quatre mandats: Sébastien Barles pour EELV, le sénateur RN Stéphane Ravier, le patron de l'UDE Christophe Madrolle, le sénateur LR Bruno Gilles et la présidente LR du département Martine Vassal. Les Républicains espèrent trancher entre ces deux candidats le 27 novembre.
D'autre part, des discussions n'ont pas encore abouti pour une éventuelle candidature commune associant à gauche le PS, LFI et des représentants de collectifs citoyens.