Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Municipales: le maire LR de Bordeaux Nicolas Florian “ne sollicite aucune investiture”
Par Public Sénat
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Nicolas Florian, le maire LR de Bordeaux candidat à sa succession, "Macron-compatible" mais contre qui LREM a investi un opposant, a affirmé mardi qu'il ne sollicitait "aucune investiture" de parti politique, se disant "ouvert" à un rassemblement dans l'intérêt de sa ville.
"Je ne porte pas le projet d'un parti. Je ne veux pas être soumis à un esprit de réciprocité vis-à-vis d'une formation politique", a affirmé en conférence de presse de rentrée M. Florian, toujours membre de LR avec qui il a néanmoins pris ses distances.
"Une élection municipale doit se détacher des contingences nationales", a ajouté celui qui a succédé à Alain Juppé il y a six mois. "Quand je dis que je ne serai pas candidat avec une étiquette, que je ne sollicite aucun investiture, c'est parce que je fais une différence entre ce qui relève d'une action locale et ce qui relève d'une action nationale".
Evoquant une équipe municipale actuelle "diverse", dont un premier adjoint MoDem, partisan de LREM au niveau national, il a déclaré : "On a une pratique collégiale de l'action publique, on est d'accord au niveau local, autant continuer".
"Je suis ouvert à faire un rassemblement dans l'intérêt général, pas une addition des intérêts d'appareils politiques", a répété le maire de Bordeaux, 50 ans, qui s'est présenté avec insistance comme "un maire du quotidien. J'habite en ville, je prends le tram tous les matins".
Concernant la candidature de Thomas Cazenave, investi par la LREM, Nicolas Florian n'a pas nié un certain déplaisir. "Furieux, ce n'est pas vraiment ma personnalité... On peut être agacé, une fois...". Mais il a souligné qu'il ne voulait "pas faire de Bordeaux un cas d'école". "Il y a une logique partisane d'appareils politiques. Ils (LREM, ndlr) veulent poster des drapeaux un peu partout", a ajouté l'élu.
Même s'il a assuré ne pas être encore "dans le temps électoral" --"qu'on en parle en janvier"--, sa conférence de presse a dessiné les contours de ce que pourrait être sa campagne. Avec un thème central "d'équilibre" pour Bordeaux victime de son succès ces dernières années, que ce soit en terme d'accès au logement, de transports, de fracture sociale --elle a été un des bastions de la contestation des "Gilets jaunes". Un objectif de "ville équilibrée", "attractive, accueillante, et qui n'exclut pas", a résumé M. Florian.