Christian Estrosi, maire LR de Nice et candidat à sa propre succession, a dénoncé mardi une "forme de sectarisme" et menacé de quitter son parti, qui ne décidera qu'à l'automne des investitures aux élections municipales dans les villes à "conflit" comme Nice.
La ville est briguée par M. Estrosi mais aussi par le député LR des Alpes-maritimes Éric Ciotti, qui préside la Commission nationale d'investiture du parti.
"Il est quand même curieux que dans une formation qui détient parmi les 10 premières villes de France, deux d'entre elles, à savoir Toulouse et Nice, (...) ne soient pas inscrites à l'ordre du jour" de la réunion mardi soir de la CNI, a déploré sur Radio Classique M. Estrosi.
"Si quitter sa famille politique comme l'ont fait Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ou ne pas la quitter vaut le même traitement, j'en tirerai peut-être les mêmes conséquences", a prévenu le maire de Nice.
"Je suis Républicain, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n'ont jamais exigé de ma part de revendiquer cette étiquette dans mes élections précédentes et j'entends garder toute ma liberté", a encore fait valoir M. Estrosi.
Le président par intérim de LR Jean Leonetti a indiqué mardi que le parti attendrait l'automne, et l'élection en octobre de son nouveau président, pour décider des investitures dans les villes à "conflit" comme Nice. "Quand on est faible, on ne se jette pas dans les bras de celui qui est fort (...) Un maire qui prend une étiquette LREM ne peut pas avoir l'investiture de LR", a expliqué M. Leonetti.
Proche de Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, qui ont quitté LR, M. Estrosi a toutefois ajouté qu'il était "toujours républicain parce que (il) ne désespère pas de pouvoir peser dans (sa) famille politique pour retrouver ses fondamentaux".
Le maire de Nice a en outre annoncé à l'AFP qu'il "apporterait son parrainage (d'adhérent, ndlr) à Christian Jacob", chef de file des députés LR, qui postule à la présidence de LR.