La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Municipales à Paris: Gantzer exclut toute alliance avant le premier tour
Par Public Sénat
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Gaspard Gantzer, candidat à la mairie de Paris, a exclu mercredi toute alliance avant le premier tour des élections municipales, renvoyant dos à dos LREM avec son "duel fratricide" et l'édile actuelle, Anne Hidalgo, dont il qualifie le bilan de "boulet".
"On ne s'alliera pas avec qui que ce soit avant le premier tour", a dit sur Radio Classique l'ex-conseiller communication de François Hollande, alors que Cédric Villani doit préciser mercredi s'il présente ou non une candidature dissidente au sein de LREM.
Fin août, la nouvelle alliée de Gaspard Gantzer, Isabelle Saporta, avait émis le souhait de "gouverner" Paris avec David Belliard, tête de liste d'Europe Ecologie-Les Verts.
"Au deuxième tour, on verra", a ajouté le candidat indépendant sous l'étiquette "Parisiennes, Parisiens".
"D'un côté il y a Anne Hidalgo, qui a un bilan qui est un boulet, et de l'autre côté il y a La République en marche, où il y a un duel fratricide" entre le candidat désigné Benjamin Griveaux et Cédric Villani, sur le point d'annoncer sa candidature, a-t-il déclaré.
"On a eu le droit à la saison 1 en juillet avec +Griveaux a gagné la première manche+. Maintenant, Villani veut prendre sa revanche, et le président de la République est visiblement d'accord avec l'idée qu'il y a un match retour, donc maintenant ils vont se battre à coups de sondages interposés, de meetings interposés", a ajouté M. Gantzer.
Le candidat de "Parisiennes, Parisiens" a reconnu que "les personnes avec qui, idéologiquement, à ce stade, nous sommes proches, ce sont les écologistes". "Mais aujourd'hui, ils dirigent la ville avec Anne Hidalgo, ils sont comptables de son bilan".
M. Gantzer a de nouveau critiqué la maire sortante. "Si j'étais à sa place, je présenterais d'abord mes excuses puis je me retirerais", a-t-il affirmé, après avoir évoqué dimanche "une usure du pouvoir à la mairie de Paris" et rappelé qu'Anne Hidalgo avait été la première adjointe du socialiste Bertrand Delanoë dès 2001, avant de lui succéder dans le fauteuil de maire en 2014.
Cette demande a vivement fait réagir le premier fédéral PS de Paris, Rémi Féraud. "Certes les candidats sont tellement nombreux qu’ils vont vouloir faire parler d’eux à tout prix. Mais dans cette campagne municipale, les Parisiennes et les Parisiens méritent mieux que les insultes, le mépris ou cette arrogance déconnectée de toute réalité", a-t-il tweeté.
"On n'est pas obligé de descendre à ce niveau bassesse (...) Gaspard Gantzer est le moins bien placé pour faire la leçon à qui que ce soit", a aussi estimé auprès de l'AFP le porte-parole d'EELV Julien Bayou, rappelant que M. Gantzer a été le porte-parole de Bertrand Delanoë puis le communicant de François Hollande.