Le président du groupe PS au Sénat, Patrick Kanner, a indiqué s'être entretenu mardi avec la maire de Lille Martine Aubry "dans un climat apaisé et constructif" au sujet des élections municipales de mars 2020.
Il s'agit de la première rencontre en tête-à-tête depuis cinq ans entre ces deux figures de la gauche lilloise, dont les relations s'étaient refroidies avec l'entrée en 2014 de M. Kanner au gouvernement Valls comme ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
"Nous avons eu deux heures de rencontre en tête à tête où l'on a pu se dire les choses, nos divergences, nos convergences (...) dans une relation que je qualifierais d'égal à égal, très respectueuse (...)", a déclaré à l'AFP M. Kanner, saluant un rendez-vous "très positif" qu'il attendait "depuis longtemps".
"Nous avons pu rapprocher nos idées (...) A ce stade, c'est plus qu'un dialogue, c'est une volonté de construire", a-t-il ajouté, précisant qu'ils devaient se retrouver à nouveau "dans une quinzaine de jours pour retravailler des questions de fond".
"C'était cordial et constructif", a-t-on indiqué dans l'entourage de Mme Aubry, sans vouloir entrer dans les détails de cette rencontre.
La maire de Lille, qui devrait - sauf surprise - se présenter à un quatrième mandat, a indiqué ce weekend qu'elle ne ferait pas connaitre sa décision avant "fin septembre".
A la question de savoir si un partenariat entre M. Kanner et Mme Aubry est envisageable, M. Kanner assure qu'il est "trop tôt pour le dire". "Quoi qu'il arrive, Martine Aubry a la main, c'est elle la maire sortante. Ma position n'a pas varié: je ne serai pas une forme de Brutus de la vie politique lilloise", a-t-il assuré, expliquant avoir pour priorité "le projet politique" avant "les incarnations et les débats de liste".
"Beaucoup de personnes me soutiennent, qui ont envie que je pèse dans les mois à venir sur Lille. La question est comment je peux le plus être utile (...)", a-t-il encore indiqué . "Nous n'avons pas signé un accord politique à la fin de la rencontre ! On est dans une démarche, un mouvement. Pour ma part, ma seule motivation est l'intérêt des Lillois et que le Beffroi reste ce qu'il est".
Plusieurs candidats se sont déjà positionnés dans la bataille pour Lille, notamment Violette Spillebout (LREM), ex-directrice de cabinet de Mme Aubry, une démarche critiquée par M. Kanner, l'ancien ministre Marc-Philippe Daubresse (LR) ou encore Thierry Pauchet (divers droite).