Quelque 180 défilés étaient organisés dans la journée du 22 mars partout en France, avec un appel à la grève dans plusieurs secteurs, notamment dans la fonction publique et chez les cheminots. Au niveau national, les cortèges ont réuni entre 323.000 personnes (selon la police) et plus de 500.000 (selon la CGT). À Paris, ils étaient 47.800, selon les chiffres du cabinet Occurrence, pour un collectif de médias.
« Pour moi, il y avait énormément de monde », a réagi dans l’émission Parlement Hebdo Stéphane Peu, qui a lui aussi battu le pavé. Le député (PCF) de Seine-Saint-Denis a « constaté » qu’il y avait une « convergence » des mouvements entre les différentes professions. C’est la conséquence, selon lui, d’un gouvernement « qui s’attaque aux services publics ». Et « quand on affaiblit les services publics, on affaiblit la République », a prévenu ce nouveau parlementaire élu en 2017.
Le PS doit montrer les « preuves » de sa « véritable opposition »
Face à un gouvernement qu’il compare à un « rouleau compresseur », Stéphane Peu appelle les différentes familles de gauche à ne pas rester chacune dans leur coin. « Il faut se rassembler, chacun doit sortir de ses postures, individuelles ou partisanes ». Pour l’ancien adjoint au maire de Saint-Denis, Olivier Besancenot « a eu une parole forte, de son sens : celle de l’unité ».
Dans ce contexte, l’élu communiste a trouvé « dommage » les huées et les sifflets qui ont accompagné l’arrivée du futur premier secrétaire du PS Olivier Faure, parmi les manifestants. Mais il a reconnu « en même temps » que le nouveau dirigeant socialiste ne pouvait pas s’attendre à un bon accueil. « Les gens ont un peu de mémoire », a-t-il souligné, en référence au quinquennat de François Hollande. « Il va falloir faire un peu plus de preuves de sa véritable opposition ».