Mondial-2018: Philippe ne voit “rien de pire” que la récupération politique

Mondial-2018: Philippe ne voit “rien de pire” que la récupération politique

Edouard Philippe a mis en garde mardi contre toute tentative de récupération politique de la victoire de la France à la Coupe du...
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Edouard Philippe a mis en garde mardi contre toute tentative de récupération politique de la victoire de la France à la Coupe du monde de foot, estimant qu'il n'y a "rien de pire (...) que de placer dans la parole des sportifs ce qu'on aimerait dire soi-même".

"Il n'y a rien de pire que d'essayer de faire en sorte que des sportifs ou une équipe démontrent des idées qui seraient les vôtres. Il n'y a rien de pire que (...) de placer dans la parole des sportifs ce qu'on aimerait dire soi-même", a déclaré le Premier ministre lors de la séance de questions au gouvernement.

"C'est la raison pour laquelle je vais faire l'inverse et je vais formuler ce que j'ai entendu de ces footballeurs qui ont fait honneur à leur pays et qu'ils ont dit très tôt dans la compétition, avec une immense fierté: Vive la République et vive la France", a-t-il ajouté.

M. Philippe répondait à une interpellation du député (LFI) Ugo Bernalicis, désireux que "cette victoire profite à tous et qu'elle ruisselle sur la sphère amateur". "D'ailleurs pour le sport en général, nous constatons la baisse des subventions publiques et la suppression des contrats aidés qui appuyaient utilement le bénévolat", avait déploré l'élu du Nord.

"Vous avez essayé de nourrir un propos de politique générale à partir de ce succès. Au fond, vous nous dites que si cette équipe est championne du monde, c'est en dépit de notre politique", a raillé le Premier ministre en retour.

"Je voudrais dire que si nous devons nous réjouir, c'est au fond, probablement parce que ce qui a gagné, dimanche à Moscou, c'est un système qui fait émerger l'excellence et qui l'assume", a relevé M. Philippe.

"C'est un système qui est fondé sur un travail d'équipe et qui l'assume, c'est un système qui repose sur des prises de responsabilité (...), c'est un système qui repose sur une passion, une passion française pour le football", a-t-il poursuivi en ironisant au passage sur ceux qui "l'ont découvert plus récemment", en allusion au chef de file des Insoumis Jean-Luc Mélenchon.

Cette intervention avait été précédée par une ovation debout de l'ensemble de l'hémicycle pour saluer ce titre de champion du monde, le président de l'Assemblée François de Rugy (LREM) saluant une nouvelle fois "ce moment d'unité nationale".

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