Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme sur les campements “indignes” à Paris

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme sur les campements “indignes” à Paris

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a appelé jeudi l’État à mettre à l'abri les plus de 2.000 migrants installés sur des campements ...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a appelé jeudi l’État à mettre à l'abri les plus de 2.000 migrants installés sur des campements "indignes" de la capitale, promettant de se rendre chaque vendredi porte de la Villette pour garder "visible" une situation "inacceptable".

"On voit aujourd'hui réapparaître des campements dans Paris, avec 1.500 personnes porte de la Villette, 800 sur le canal Saint Martin..." dans le nord-est de Paris, a déploré Mme Hidalgo dans un entretien à l'AFP, quelques jours après la fermeture du "centre de premier accueil" qui servait de "sas" aux migrants depuis novembre 2016.

Sur ces campements la situation est "totalement indigne" avec "des conditions sanitaires déplorables, d'inhumanité qui ne sont pas conformes aux valeurs de notre pays", a assuré Mme Hidalgo, malgré l'installation par la Ville "de toilettes et de points d'eau" porte de la Villette.

"Cette situation ne peut pas durer. Je demande la mise à l'abri de ces personnes", a martelé la maire qui a écrit au ministre de l'Intérieur pour l'alerter sur la situation, en déplorant n'avoir "pas de réponse" du côté de l’État, ce qui "est inquiétant".

En attendant "j'ai décidé de me rendre tous les vendredis à la Villette pour que le sujet reste visible", a-t-elle ajouté, avertissant que "si on ne fait rien, dans deux semaines ils seront 3.000" migrants à dormir dans Paris.

"Je comprends la difficulté de porter un tel sujet dans l'opinion publique, compte tenu de la peur et des risques liés au populisme", a ajouté la maire de Paris.

Mais "on ment aux Français en leur disant que ce serait une crise migratoire passagère et qu'on va la régler avec la loi sur l'immigration", qui a un certes "un volet intégration que je soutiens", mais aussi "un volet pas réaliste sur le renvoi, notamment des dublinés", ces migrants enregistrés dans un autre pays européen et censés y être renvoyés.

"On peut toujours porter un message de fermeté, dire +on va renvoyer tous les dublinés+. Mais ce message n'est pas réaliste. Ça ne se passe pas du tout comme ça", a affirmé Mme Hidalgo.

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme sur les campements “indignes” à Paris
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

Migrants: Hidalgo tire la sonnette d’alarme sur les campements “indignes” à Paris
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le