Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.
Michel Barnier déclenche le 49.3 : « Le Président de la République a une très lourde responsabilité », déclare Pascal Savoldelli
Par Quentin Gérard
Publié le
« C’est une situation totalement inédite », admet Pascal Savoldelli. Pour le sénateur communiste, elle est d’abord causée par Emmanuel Macron. « Le Président de la République a une très lourde responsabilité. La censure sera la conséquence d’un choix social, démocratique et politique ».
« Le chaos a une origine politique »
L’élu du Val-de-Marne regrette également que Michel Barnier n’ait pas fait plus de concessions au Nouveau Front Populaire, à l’Assemblée nationale. « Il n’en a fait aucune », peste-t-il. « Et au Sénat, hier, il s’est passé la même chose », s’agace le parlementaire. Ce dimanche 1er décembre, pendant l’examen du projet de loi de finances, le gouvernement a demandé de revenir sur un certain nombre de dispositions, déjà adoptées par la gauche et la droite au Palais du Luxembourg. « C’étaient des recettes importantes pour l’Etat. On s’attaquait aux exilées fiscales, aux bénéfices des multinationales et aux gros dividendes versés aux actionnaires », indique Pascal Savoldelli. Et de conclure : « Le chaos il est là. Il a une origine politique. »
Pour aller plus loin