Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Mélenchon, un “Thatcher de gauche” pour Glucksmann
Par Public Sénat
Publié le
Jean-Luc Mélenchon est un "Thatcher de gauche", en raison de son rejet de la "logique de solidarité européenne", accuse la tête de liste PS-Place publique pour les européennes, Raphaël Glucksmann, dans une interview publiée lundi par Le Parisien.
"Que dit-il ? Qu'avec les milliards que donne la France à l'UE, on pourrait financer la construction de logements ou les hôpitaux en France... Voilà un rejet total de la logique de solidarité européenne qui ressemble au +I want my money back!+ -+Rendez-moi mon argent!+ de Margaret Thatcher", accuse M. Glucksmann, en référence à des propos tenus le 10 avril à Amiens par le leader de la France insoumise.
M. Glucksmann reproche également la présence d'un élu de la France insoumise, Andréa Kotarac, à un forum organisé la semaine dernière par Vladimir Poutine en Ukraine, où étaient invités selon M. Glucksmann "les représentants de tous les partis nationalistes et fascisants européens". "Pourquoi ? Comment le justifier ?", demande-t-il.
"J'ai lu les écrits de Chantal Mouffe qui ont inspiré le +populisme de gauche+ auquel se réfère Mélenchon. Mais je crains que l'aspect +de gauche+ ne disparaisse et qu'il ne reste que le populisme", attaque-t-il encore.
L'essayiste de 39 ans envoie aussi quelques piques à l'adresse d'Emmanuel Macron, qui s'est selon lui montré "incapable de construire des alliances avec d'autres pays, d'autres partis". "La solitude superbe de Jupiter, ça ne marche pas en Europe !"
Le président de la République "a fait croire qu'il pouvait incarner la deuxième gauche ou le projet européen façon Delors. Il a menti et le temps de l'illusion est fini. C'est un président de droite qui mène une politique de droite et qui n'a d'autres choix que de s'allier avec les ultra-libéraux au Parlement européen", dénonce-t-il.