Jean-Luc Mélenchon a estimé mercredi avoir gagné "le point" face à Emmanuel Macron, compte tenu de la "résistance" des mouvements sociaux, après l'avoir concédé au président de la République à l'automne avec la réforme du droit du travail.
"Je crois qu'on l'a (le point) cette fois-ci parce que, quoi qu'il arrive, il y aura eu une résistance dans la durée, et forte et mûre de la part des salariés concernés mais aussi de la société", a affirmé sur LCP le chef de file des Insoumis.
Le dirigeant politique a expliqué qu'après l'élection présidentielle il y a un an, il y a eu "un doute" et "un légitimisme des Français: le président vient d'être élu, est-ce qu'il fallait écouter Jean-Luc Mélenchon comme ça et ses amis aller dans la bataille?".
En outre les syndicats étaient "divisés" et il n'y avait "aucune jonction entre les forces politiques associatives et syndicales qui étaient dans la lutte", a ajouté le député des Bouches-du-Rhône.
Mais "là nous sommes en train de régler l'un de ces deux problèmes, puisque nous nous retrouvons tous ensemble le 26 mai" pour manifester, a-t-il fait valoir, en évoquant la journée de contestation politique et syndicale à laquelle vient de se joindre la CGT.
M. Mélenchon a précisé qu'il manifesterait pour sa part à Marseille. "Ce sera massif", selon lui. Les autorités "ne sont pas capables d'évaluer correctement le niveau de tension dans la société et de faire les gestes qui détendent. Par conséquent ils créent eux-mêmes les conditions d'un choc frontal", a-t-il estimé.
Quatrième à la présidentielle et forte de 17 députés, La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon se veut la première opposition à Emmanuel Macron, à la tête d'un vaste mouvement populaire contre ses réformes.
Mais le président a marqué "le point" avec la réforme du droit du travail, avait concédé en octobre M. Mélenchon, qui espérait sa revanche avec le réveil du mouvement social.