Mélenchon demande “l’annulation” de la perquisition au siège de LFI

Mélenchon demande “l’annulation” de la perquisition au siège de LFI

Jean-Luc Mélenchon a demandé vendredi "l'annulation" de la perquisition menée mardi au siège de La France insoumise et "la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Jean-Luc Mélenchon a demandé vendredi "l'annulation" de la perquisition menée mardi au siège de La France insoumise et "la restitution de tout ce qui a été prélevé", lors d'une conférence de presse au siège de LFI.

Dénonçant une nouvelle fois une "offensive politique" de la "Macronie", le dirigeant des Insoumis s'est insurgé contre la saisie de matériel informatique, d'agendas, de correspondances privées et politiques ainsi que des "photos personnelles les plus intimes", "sans qu'aucun d'entre nous ne sache quel usage il va être fait de tout ça et pourquoi".

"Nous demandons l'annulation de cette perquisition et la restitution de tout ce qui a été prélevé. Tout ce qui a été pris ici l'a été illégalement et doit nous être restitué", a insisté M. Mélenchon, au lendemain de son audition par les policiers anticorruption de l'Oclciff à Nanterre, qui enquêtaient sur sa campagne présidentielle et sur les assistants d'eurodéputés de son parti. Le leader de LFI n'a pas fait état d'une démarche engagée sur le plan judiciaire.

Après Jean-Luc Mélenchon, c'était vendredi au tour de sa conseillère en communication Sophia Chikirou d'être entendue, un "bouc émissaire", a tempêté le leader des Insoumis.

"Il est prévu qu'elle soit à nouveau interrogé lundi. Je demande : quels autres chefs d'entreprise est traité de cette manière ? Est-ce qu'il s'agit du PDG de Monsanto à qui on reprocherait le glyphosate", a-t-il raillé.

Mardi, jour de l'annonce du remaniement gouvernemental, les sièges de LFI et du Parti de gauche ainsi que les domiciles de Jean-Luc Mélenchon et d'anciens assistants avaient été perquisitionnés dans une ambiance très tendue, qui a donné lieu à des accrochages avec la police.

Après ces incidents, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique".

Vendredi, M. Mélenchon s'est une nouvelle fois insurgé de cette "offensive politique" à son encontre par "toute la Macronie qui a trouvé ses relais en instrumentalisant la police, la justice et les médias".

Le responsable a dénoncé "quatre jours de bashing ininterrompu" ainsi qu'une "agression pour essayer de faire trébucher peut-être même tomber La France insoumise". Mais, a-t-il ajouté, "si c'était ça le but de la manœuvre c'est un échec total", hormis "ici et là des esprits faibles" qui "auront peut-être été impressionnés".

Selon lui, "nulle part il n'y a eu une opération de police de type antiterroriste contre un parti politique et les différentes personnes qui travaillent pour lui", dénonçant une nouvelle fois la série de 11 perquisitions.

"La Macronie est entré en agonie et nous fait payer à nous cette agonie", a-t-il encore estimé.

Critiqué depuis trois jours pour son ton colérique et ses emportements, il a reconnu : "Bien sûr on peut être excessif et il peut arriver qu'on commette ici et là une erreur ou une autre", s'excusant auprès de la journaliste dont il a moqué l'accent du sud en expliquant qu'il avait cru qu'elle-même se moquait de lui.

Dans la même thématique

Paris: French Government Weekly Cabinet Meeting
5min

Politique

Pour Bruno Retailleau, les conditions sont réunies pour rester au gouvernement

Alors que François Bayrou souhaite pouvoir avoir le ministre de l’Intérieur sortant dans son équipe, Bruno Retailleau a obtenu les garanties qu’il attendait, selon l’entourage du ministre. Il est prêt à lâcher l’idée d’un grand texte immigration, qui susciterait une levée de boucliers, pour « saucissonner » les sujets via plusieurs propositions de loi. Globalement, les LR sont rassurés et devraient rester au gouvernement.

Le

Mélenchon demande “l’annulation” de la perquisition au siège de LFI
4min

Politique

Retraites : « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », dénonce Ian Brossat

C’est le signe d’ouverture vers la gauche qu’on retient de la réunion, ce jeudi 19 décembre, entre les différents représentants des partis politiques (hors Rassemblement national et La France insoumise) et François Bayrou. Le nouveau Premier ministre propose de remettre en débat la réforme des retraites, pour aboutir à un nouveau compromis avec les partenaires sociaux d’ici septembre. Sans nouvel accord, c’est la réforme adoptée en 2023 qui continuerait à s’appliquer. « Lorsque François Bayrou met tous les représentants de partis et de groupes autour de la table, je pense qu’il envoie un signal d’ouverture qui va le légitimer. Il est conscient de la situation politique inédite et il tend des mains », salue la députée Renaissance Eléonore Caroit, sur le plateau de Parlement Hebdo, au lendemain de la rencontre. « Au lieu d’avoir cette posture de contestation permanente, travaillons ensemble ! » « La première des choses, c’est de suspendre l’application de cette réforme, pour permettre aux 50 000 salariés qui devaient partir en retraite et qui en ont été empêchés cette année de pouvoir le faire », rétorque le sénateur communiste Ian Brossat. Une position partagée par l’ensemble des partis de gauche, à la sortie de la rencontre à Matignon la veille. Tous attendent davantage de compromis de la part du Premier ministre, avant de s’engager à ne pas le censurer. « Pour l’instant, il n’y a absolument rien qui garantisse à François Bayrou d’échapper à une motion de censure, parce que tout ce qu’il dit va dans le sens d’une perpétuation des politiques macronistes menées depuis 7 ans », fustige le sénateur communiste. Une position que dénonce vivement la députée Renaissance : « S’il faut revenir sur cette réforme, s’il y a des choses à améliorer, je suis tout à fait prête à ce qu’on en discute. Mais je pense qu’il faut qu’on arrête de polariser le débat. Au lieu d’avoir cette posture, cette attitude de renfermement et de contestation permanente, travaillons ensemble ! » Ian Brossat dénonce un « déni de démocratie » Ce n’est pas la première fois que le débat des retraites revient sur la table ces derniers mois. À la fin du mois de novembre, La France insoumise avait profité de sa niche parlementaire à l’Assemblée pour introduire une proposition de loi visant à abroger la réforme. Après des débats houleux, le texte n’avait pas pu être voté en raison du trop grand nombre d’amendements déposés par les groupes de la droite et du centre. « Lorsqu’ils ont eu la possibilité de voter aux dernières élections, les Français ont massivement soutenu des partis politiques qui s’engageaient à abroger la réforme. Quand ce sujet a, à nouveau, été débattu à l’Assemblée, les députés macronistes ont pratiqué l’obstruction pour éviter le vote d’une loi d’abrogation », dénonce Ian Brossat. « Si nous étions dans un pays véritablement démocratique, cette réforme serait déjà abrogée », ajoute-t-il, dénonçant un « déni de démocratie ». Une expression qui ne passe pas pour Eléonore Caroit. « C’est une réforme dont l’examen a pris trois semaines, vous pensez qu’elle aurait pu être abrogée dans une niche parlementaire ? C’est fantaisiste », fustige la députée. De son côté, François Bayrou a répété sur le plateau de France 2 après la rencontre à Matignon, qu’il était ouvert à une autre solution que le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans pour financer le système des retraites. Le nouveau Premier ministre a notamment rappelé qu’il avait été « un militant de la retraite à points ».

Le

Mélenchon demande “l’annulation” de la perquisition au siège de LFI
4min

Politique

« Consternés », « dépités », « enfumage » : après sa rencontre avec François Bayrou, la gauche menace plus que jamais le Premier ministre de censure

Les chefs de partis et de groupes parlementaires étaient reçus à Matignon par François Bayrou, qui promet de former un gouvernement « avant Noël ». Une rencontre dont les socialistes, écologistes et communistes ressortent sans avoir « trouvé de raison de ne pas censurer » le nouveau Premier ministre, rapporte Olivier Faure.

Le