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Méditerranée: Macron donne rendez-vous “dans six mois” aux chefs d’Etat
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a souhaité lundi lors du "sommet des deux rives" de la Méditerranée que chefs d'Etat et de gouvernement du pourtour méditerranéen se réunissent "dans six mois", pour faire avancer des projets communs afin de "permettre au Maghreb de revivre" politiquement.
Devant ministres et représentants de la société civile de 10 pays de la Méditerranée occidentale, le chef de l'Etat a dépeint en clôture du sommet --"un drôle de sommet" étant donné le contexte géopolitique-- une Méditerranée "en train d'être fracassée" par "le symptôme migratoire" et la "lame de fond de l'islam politique" et des "populistes". Il a également mentionné la "crise politique en Algérie et Libye".
Evoquant les projets de coopération étudiés lors de ce sommet, qu'il faut maintenant "financer concrètement" pour "avoir des résultats", il a donné "rendez-vous dans six mois, pour aller plus loin", et "cette fois-ci se réunir entre chefs d'Etat et de gouvernement".
"On verra où nous en sommes collectivement, mais moi j'y crois très profondément, car quand je regarde les choses, on ne peut pas avoir des pays du Sud de l'Europe qui se replient les uns sur les autres et se mettent à avoir peur de la Méditerranée, on ne peut pas avoir des pays de la rive sud de cette Méditerranée qui ne se parlent presque parfois plus entre eux", a souligné M. Macron.
"Ce sommet est aussi celui qui permettra aujourd'hui au Maghreb de revivre", alors qu'"il n'existe plus politiquement aujourd'hui. C'est notre faute aussi, nous y avons notre part de responsabilité, et il faut avec cela que nous instaurions un nouveau dialogue avec l'Afrique", a-t-il plaidé.
Le "sommet des deux rives" a rassemblé les pays du groupe "5 plus 5": cinq pays d'Afrique du Nord (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie et Libye) et cinq pays d'Europe occidentale (Portugal, Espagne, France, Italie et Malte), représentés par leur ministre des Affaires étrangères ou un secrétaire d'Etat.
L'idée de cette rencontre avait été lancée par Emmanuel Macron, soucieux de développer "une politique méditerranéenne forte", lors d'une visite à Tunis début 2018. Depuis a été mis en place un groupe de 100 représentants (dont 54 femmes, avec une moyenne d'âge inférieure à 42 ans) de la société civile, qui se sont réunis lors de forums thématiques dont la synthèse a été faite début juin à Tunis.
Une série de projets ont été présentés ou ratifiés lors de ce sommet, allant de la création d'un réseau d'écoles "de la deuxième chance" dans les pays méditerranéens, pour s'attaquer au chômage des jeunes, à la "haute opportunité pour le recrutement de cadres d’excellence en Méditerranée" (HOMERe), pour aider à la mobilité des étudiants de haut niveau pour leurs stages.