Martinez et Berger demandent au gouvernement “un rééquilibrage” social

Martinez et Berger demandent au gouvernement “un rééquilibrage” social

Les dirigeants de la CGT et de la CFDT, Philippe Martinez et Laurent Berger, ont chacun appelé mardi le gouvernement à un ...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les dirigeants de la CGT et de la CFDT, Philippe Martinez et Laurent Berger, ont chacun appelé mardi le gouvernement à un "rééquilibrage" de sa politique en faveur des plus fragiles, le premier allant jusqu'à qualifier Emmanuel Macron de "président des milliardaires".

"Il y a besoin d'un rééquilibrage", a déclaré sur Europe 1 Philippe Martinez en fustigeant "une politique pour les riches". "On a vu le président des riches, on a maintenant le président des milliardaires", a-t-il ajouté.

La réforme de l'ISF est "un vrai signe" donné par le gouvernement qui "dit à ceux qui ont un petit peu, lâchez pour ceux qui n'ont rien du tout", et qui "dit cadeau" aux autres, "ceux qui ont beaucoup", estime M. Martinez. Le numéro un de la CGT a également critiqué les entreprises "qui ne payent rien" en se demandant si Amazon allait "accepter de payer (ses) impôts en France".

Interrogé sur France 2 un peu plus tôt, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a lui aussi demandé "un changement de direction du gouvernement".

"Depuis début juillet, à chaque fois qu'une décision tombe, elle demande un effort aux plus fragiles", a-t-il observé en évoquant la baisse "idiote" des APL, la "suppression brutale des contrats aidés" ou encore "les menaces sur les retraités modestes" et le pouvoir d'achat des fonctionnaire.

"En même temps, on baisse drastiquement l'Impôt de solidarité sur la fortune", a-t-il poursuivi.

"S'il n'y a pas rééquilibrage, je pense qu'il y a un risque (...) de radicalisation politique", prévient Laurent Berger en rappelant qu'il y a quelques mois "on se demandait si le FN n'allait pas arriver au pouvoir".

Pour Laurent Berger, "il est temps de mettre le gouvernement au pied du mur sur la politique sociale". "C'est ce que nous allons faire le 10 octobre, de manière unitaire, sur le pouvoir d'achat des fonctionnaires".

De son côté, Philippe Martinez a promis d'aborder tous les sujets de mécontentement lors des rencontres bilatérales prévues à l'Elysée le 12 octobre sur les prochaines réformes. Emmanuel Macron "veut passer au +deuxièmement+, nous on va rester sur le +premièrement+ parce qu'on a des choses à lui dire", a-t-il souligné, citant les décisions du gouvernement sur la CSG, l'ISF mais aussi les dossiers industriels comme Alstom ou STX, sur lesquels "il faut qu'il rende des comptes".

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le