Marine Le Pen sur Fillon: “il y a mensonge”

Marine Le Pen sur Fillon: “il y a mensonge”

La présidente du Front national Marine Le Pen a dénoncé mardi un "mensonge" dans les explications fournies la veille par François...
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La présidente du Front national Marine Le Pen a dénoncé mardi un "mensonge" dans les explications fournies la veille par François Fillon, qui a défendu l'emploi passé de sa femme Penelope et de deux de ses enfants comme assistants parlementaires.

"Je ne comprends rien à ce que fait et à ce que dit François Fillon", a lancé Marine Le Pen sur LCI. "Il nous a expliqué qu'il ne voulait pas se soumettre au tribunal médiatique et il fait une grande conférence de presse pour venir demander pardon de quelque chose dont, parallèlement, il explique que c'est parfaitement légal et qu'il n'y a aucun problème".

Pour la présidente du FN, il y a "mensonge" quand François Fillon "vient expliquer qu'il n'avait pas compris que les Français n'appréciaient pas que l'on puisse travailler avec quelqu'un de sa famille". "Mais s'il n'avait pas compris cela, pourquoi est-ce qu'il a arrêté ce contrat juste quelques jours avant la mise en place d'une loi sur la transparence qui oblige à rendre public ce type de contrat?", s'est-elle interrogé. "C'est là où il y a le mensonge".

François Fillon a présenté lundi lors d'une conférence de presse "des excuses" aux Français pour l'"erreur" d'avoir employé sa femme, tout en assurant que "tous les faits évoqués" étaient "légaux et transparents".

Marine Le Pen a aussi posé la question des "clients" de la société de conseil 2F, fondée en 2012 par François Fillon. "Ce que je voudrais, c'est qu'on sache s'il y a des trafics d'influence ou des conflits d'intérêt", a-t-elle dit, estimant qu'"il en va de l'indépendance du candidat à la présidentielle".

"Nous avons appris que M. Fillon a été payé dans le cadre de ses conférences par Axa (...) Or, le programme de M. Fillon (...) comme par hasard va exactement au bénéfice des grandes compagnies d'assurance puisqu'il s'agit en réalité de permettre aux mutuelles de prendre la place de la Sécurité sociale", a-t-elle développé, demandant "s'il y a d'autres cas comme ça".

"A-t-il fait des conférences par exemple pour le Qatar, ou des organismes liés, pour l'Arabie saoudite, ou des organismes liés ? Pourquoi ? Parce que, lorsqu'il était Premier ministre, il a mis en place une loi d'exonération fiscale sur les plus-values immobilières, précisément pour les ressortissants saoudiens et qataris", a poursuivi Mme Le Pen.

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