La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Marine Le Pen: “Le doute me nourrit”
Par Public Sénat
Publié le
Marine Le Pen affirme que le doute la "nourrit" et redit qu'elle ne sait pas si elle sera candidate à la prochaine présidentielle, dans un entretien au Point publié jeudi.
"Je m'inquiète beaucoup des gens qui ont des certitudes sur eux-mêmes en toute circonstance. Je sais qu'en disant cela je vais à l'encontre des discours habituels sur ce que doivent être les dirigeants. Est-ce parce que je suis une femme et que je me remets plus facilement en question? Le doute m'enrichit et me nourrit. J'aime ce doute", déclare la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) à l'hebdomadaire.
A propos de son éventuelle candidature à l'élection présidentielle de 2022, l'ancienne finaliste du même scrutin en 2017 affirme n'en savoir "strictement rien".
"Si vous me demandez si je serai la prochaine candidate, je n'en sais strictement rien! J'envisage ça avec beaucoup de sérénité. Je le serai si je suis la mieux placée", dit la députée du Pas-de-Calais.
Marine Le Pen estime que son ancien adversaire victorieux Emmanuel Macron "va avoir des difficultés" à cause d'un manque d'implantation locale, comme son père Jean-Marie Le Pen qui "pensait que la victoire se ferait par une prise de conscience brutale de l'opinion publique par l'intermédiaire de la mère des batailles qu'est la présidentielle".
"En réalité, il faut construire de la base, des municipalités, des départements, des régions. Ces échelons représentent des marches pour monter et une multitude de digues qui jouent leur rôle en cas de reflux électoral. Le plus dur en politique, c'est être et durer. Macron a connu le succès, mais il y aura une suite", explique la dirigeante du RN.
Pour elle, Emmanuel Macron "est le président des bourgeois". "A droite, il est allé chercher ce qu'on appelle la droite patrimoniale. Celle qui vote en fonction de ses intérêts financiers plutôt qu'en fonction des valeurs auxquelles elle se dit attachée".
Quant à son parti, Marine Le Pen considère qu'il est passé à l'âge "adulte" et dans "une période de consolidation", après avoir été "un ado un peu provocateur et insolent", mais qu'il restait "un parti bonapartiste, notamment dans sa relation à une forme d'autorité et son lien avec le peuple".