Les municipales auront lieu en 2020, mais la campagne s'accélère. Paris focalise déjà l'attention principalement pour savoir qui représentera La République en Marche. Les candidats à l'investiture LREM seront entendus par le parti le 9 juillet, et la décision sera prise dans la foulée par Commission d'investiture (CNI). Hier Hugues Renson, Cédric Villani,Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton, ont réclamé dans une tribune au JDD «une consultation citoyenne» plutôt qu'une désignation par une commission, à leurs yeux «précipitée».
« Nous avons toujours dit que nous voulions d’abord un diagnostic partagé » précise ce soir Hugues Renson. Le candidat ajoute : « Sur la base de ce diagnostic partagé avec les parisiens, nous allons travailler sur projet. Une fois le projet présenté, nous parlerons de l’incarnation et j’ai le sentiment que nous parlons de l’incarnation avant de parler du projet. »
Hugues Renson rappelle qu’il a « décidé de prendre le temps, de respecter les échéances » et de « se consacrer à l’élection européenne ». « J’ai décidé d’annoncer ma candidature le 3 juin dernier. J’ai beaucoup réfléchi, beaucoup consulté et j’ai beaucoup écouté ceux qui ont décidé de partir plus tôt. Ma vision pour Paris repose sur des enjeux qui n’ont pas encore été abordés » ajoute-il.
Le vice-président de l’Assemblée est favorable à un rassemblement pour gagner Paris : « Ma conviction est qu’on ne décide pas d’un projet pour Paris, d’un cap pour Paris, d’une stratégie et d’une méthode de rassemblement » dans le délai voulu par LREM. « Ma conviction est que Paris ne se gagnera pas par un parti politique » affirme-t-il.
Le 9 juillet, les candidats auront 45 minutes pour convaincre qu’ils sont le meilleur candidat possible pour Paris. Hugues Renson juge ce délai trop court : « Je ne crois pas que c’est en faisant un entretien de quarante-cinq minutes avec une décision le lendemain que nous y parviendrons. »
Il conclut en demandant que le candidat soit désigné à la rentrée : « Depuis quinze jours on parle de ralliements, de mécaniques partisanes (…) on ne parle jamais de ce qui concerne les Parisiens (...) décidons à la rentrée de ce qui sera le meilleur projet. »