Alors que les députés PS soutiennent l’abrogation de la réforme des retraites portée par La France insoumise, qui efface également le mécanisme mis en place par l’ancienne ministre de la Santé Marisol Touraine sous François Hollande, le sénateur Bernard Jomier (Place publique), appelle les parlementaires de gauche à ne pas aller trop loin face aux enjeux démographiques.
« Un Robin des bois à l’envers est à la tête de l’État », pour Clémentine Autain
Par Public Sénat
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« Vous pouvez compter sur nous, nous serons très mobilisés. » La députée France insoumise Clémentine Autain annonce la couleur dans Parlement Hebdo, sur les chaînes parlementaires. Son groupe sera « offensif » pendant l’examen du projet de loi de finances 2018.
« Ce que nous contestons, ce qui nous révolte, c’est qu’au fond la redistribution se fait au profit des plus riches », dénonce la députée de Seine-Saint-Denis, qui met en parallèle baisse des APL, hausse de la CSG des retraités, et réforme de l’ISF. « C’est un Robin des bois à l’envers qui à la tête de l’État », martèle-t-elle.
« Un parfum d’antiparlementarisme de la part de cette majorité gouvernementale »
La députée a également tiré à boulets rouges sur les propositions de réforme constitutionnelle d’Emmanuel Macron. Elle évoque un « projet hypertechnocratique, qui vise à laminer le rôle des parlementaires ». « Il y a un parfum d’antiparlementarisme qui se dégage dans ce pays, en particulier de la part de cette majorité gouvernementale », s’inquiète-t-elle.
Pour Clémentine Autain, la réduction du nombre de parlementaires se traduira par des circonscriptions électorales deux fois plus étendues. « Cela ne va pas aider à rapprocher les citoyens de leurs élus. »
Le Sénat, « pas un atout pour le dynamisme démocratique »
Près de deux semaines après les élections sénatoriales, la députée étrille le Sénat, à majorité de droite. Alors que la France insoumise défend la suppression de la Haute assemblée, Clémentine Autain ne se dit « pas forcément opposée » au bicamérisme, mais remet surtout cause le mode d’élection des sénateurs. « Je ne crois pas qu’aujourd’hui le Sénat, dans la façon dont il est désigné soit un atout pour le dynamisme démocratique de notre pays ».
Face au Scan du Figaro, elle s’est exprimée sur l’amendement déposé par les Insoumis visant à supprimer le drapeau européen de l’hémicycle. C’est « une mauvaise humeur que nous exprimons », explique-t-elle, en réponse à une Europe « qui va dans le mur » avec des « traités néolibéraux »