Une semaine après la censure du gouvernement Barnier par la gauche et le Rassemblement national, un sondage Ifop pour Le Figaro Magazine et Sud Radio révèle que Marine Le Pen améliorerait son score au premier tour de l’élection présidentielle. En fonction des candidats face à elle à gauche et chez les macronistes, elle recueille entre 36 et 38 % des intentions de vote.
Macron ne veut pas « s’appuyer » sur les territoires, selon Renaud Muselier
Par Public Sénat
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Marseille
Renaud Muselier sera-t-il candidat à la succession de Jean-Claude Gaudin ? « Je suis président de la région Provence-Alpe-Côte d’Azur jusqu’en 2021 » rappelle-t-il. Pourtant, un sondage le nomme en tête pour la mairie de la cité Phocéenne, devant Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner.
Ce qui est sûr, selon lui, c’est que Jean-Claude Gaudin n’est pas prêt à lui tendre la main.
« S’il peut me savonner la planche, c’est sûr qu’il le fera »
Réforme de l’apprentissage
Renaud Muselier s’est entretenu avec Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, sur la réforme de l’apprentissage et notamment du système de financement repensé. Ce sont maintenant les Urssaf qui collecteront une contribution unique pour le financement de la formation professionnelle et de l'apprentissage.
« Dans cette réforme, la totalité des présidents de régions y sont opposés. C’est une recentralisation, c’est la volonté de l’État de nous priver de nos fonctions, de nous priver de nos moyens financiers, et en même temps, en nous laissant les charges » s’exclame Renaud Muselier, président LR de la région PACA.
« Nous ne sommes pas le tiroir-caisse de l’État nous » fustige-t-il.
Le député européen raconte ses échanges tendus avec Muriel Pénicaud. Visiblement, ils n’auraient pas les mêmes chiffres concernant le nombre de Centres de formation d’apprentis (CFA) en danger. « Dans ma région, j’ai 63 CFA, et si la loi est appliquée, j’en ai 33 en danger (…) Elle n’en compte que 3 ».
« Moi ce que je veux, c’est comme elle, que l’apprentissage fonctionne » tranche-t-il.
Taxe d’habitation
Selon un rapport parlementaire, la taxe d’habitation, promesse phare de la campagne d’Emmanuel Macron, que le gouvernement souhaite supprimer, coûterait finalement 26 milliards d’euros, au lieu des 10 prévus au départ.
Renaud Muselier, attend de voir comment le gouvernement va procéder : « Ça c’est la magie Macron. Quel lapin va sortir du chapeau ?» ironise-t-il. « C’est impossible à financer ».
« Il [Macron] a sorti, dans le cadre de la campagne électorale, quelque chose qui plaît, démagogique, qui modifie la totalité des structures financières des territoires, et qui l’a fait élire peut-être en partie » explique-t-il.
L’élu prévient qu’il ne doit pas « compter sur les territoires » pour financer cette mesure.
« On assiste, avec Monsieur Macron à une recentralisation de la gestion du pouvoir (…) Et il ne veut en aucun cas s’appuyer sur les territoires les régions qui lui ont tendu la main, n’ont jamais eu la main serrée » conclut-il.