Macron ne croit pas “que les candidats attendent” la position de Hollande

Macron ne croit pas “que les candidats attendent” la position de Hollande

Emmanuel Macron a décoché quelques flèches en direction de François Hollande en estimant jeudi que ni ses "concitoyens", ni "les...
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Emmanuel Macron a décoché quelques flèches en direction de François Hollande en estimant jeudi que ni ses "concitoyens", ni "les candidats" n'attendaient la position politique du chef de l’État en vue de l'élection présidentielle.

A dix jours du premier tour, M. Hollande doit-il clairement apporter son soutien à l'un des postulants, alors qu'il semble envoyer des signaux en faveur de M. Macron au détriment du candidat socialiste Benoît Hamon ?

"Je ne crois pas que ce soit ce que nos concitoyens attendent. Je ne crois pas que ce soit ce que les candidats attendent", a répondu jeudi le candidat d'En Marche!, à l'occasion d'une visite dans un EHPAD près de Toulouse.

A la place, l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée s'attend plutôt à ce que le président "préside, jusqu'à la dernière seconde".

"Notre pays est soumis à des divisions profondes, est en état d'urgence et donc le président, jusqu'à la dernière seconde, il présidera", a-t-il insisté.

M. Macron est également revenu avec acidité sur le propos de M. Hollande rapporté par l'hebdomadaire Le Point, selon lequel l'ascension de l'ancien ministre de l’Économie n'était le fruit que d'un "concours de circonstances".

"La vie politique est en plein bouleversement. J'entendais des commentaires politiques qui parlaient de concours de circonstances", a-t-il relevé.

"S'agissant de ma campagne, c'est une profonde erreur et les gens de gauche comme de droite ne veulent pas voir ce qui est en train de se passer", a-t-il assuré.

"Ce que nous portons c'est une rupture, un changement profond des pratiques de la vie politique et de son organisation. Ils ne veulent pas comprendre, qu'importe ! Les gens comprennent", a conclu M. Macron.

Le candidat d'En Marche a également égratigné son concurrent de la droite François Fillon qui, lors de la visite d'un EHPAD dans le Val-de-Marne en février, avait opposé la problématique de la "dette" aux demandes du personnel soignant d'obtenir des moyens supplémentaires.

"Je pense que les gens ne l'ont pas compris", a affirmé M. Macron, alors que M. Fillon devait tenir quelques heures plus tard un meeting à Toulouse.

"C'est pour ça que j'ai dit que pour être pertinent un projet doit être efficace et juste. Et en étant juste il doit être humain. Vous ne répondez pas aux sujets des plus faibles en leur renvoyant des chiffres", a-t-il grincé.

"Vous ne pouvez pas prétendre présider le pays en ne donnant pas le sens, et dans ce sens il y a la place que l'on donne aux plus fragiles", a-t-il insisté, en estimant que "si l'on veut réconcilier la société, tenir nos classes moyennes, tenir les équilibres d'une société qui aujourd'hui souffre, on doit traiter humainement les gens".

"Et les traiter humainement, c'est les considérer dans notre quotidien et pas les renvoyer à une froideur qui a mes yeux ne répond pas à cela", a-t-il lancé.

Au cours de cette visite à Pechbonnieu, au nord de Toulouse, M. Macron a réaffirmé qu'"il n'y aura aucune suppression ou non-renouvellement d'emplois dans la fonction publique hospitalière".

Et des créations nettes de postes ? "A ce stade nous n'avons pas finalisé les analyses", a évacué M. Macron en appelant à une "vraie réforme de la gouvernance et de la tarification à l'hôpital", pour répondre notamment aux "défis" du vieillissement de la population, de la dépendance et du handicap.

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