Malgré une avancée sur les retraites, avec un retour à la table des discussions avec les partenaires sociaux, « le compte n’y est pas » pour une bonne partie des socialistes, après le discours de politique générale de François Bayrou. Pourtant, « il y avait un accord » avec les ministres, confie le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. Mais le premier ministre s’est montré peu précis, voire maladroit, pour donner le change au PS.
Macron loue la Ve République, qui « permet d’éviter la tyrannie de l’immédiateté »
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a loué jeudi à Colombey-les-Deux-Eglises la Constitution de 1958, notamment parce qu'elle permet au président d'"avancer" en évitant "la tyrannie de l'immédiateté", une allusion à la crise provoquée par la démission de Gérard Collomb.
"La force de cette Constitution, c'est qu'elle permet d'avancer", a déclaré le chef de l'Etat à des journalistes après avoir visité le village où vécut le général de Gaulle.
La Constitution de la Ve République "permet d'éviter la tyrannie de l'immédiateté, qui est une absurdité contemporaine. Ce ne sont pas les péripéties du quotidien qui doivent décider pour une nation. Si on regarde tous les jours les péripéties du quotidien, tout ce qui se passe, les sondages, etc... on n'avance plus, on ne fait plus rien", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron avait déjà minimisé mercredi la portée de la démission de son ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, estimant "qu'il y a un gouvernement au travail" et que "le reste ce sont des péripéties".
A Colombey, il a par ailleurs vanté la "solidité" et la "souplesse" de la Constitution, qui "a été de très nombreuses fois modifiée" en 60 ans.
"Non, je ne crois pas", a-t-il répondu à la question de savoir si la Constitution concentrait trop les pouvoirs aux mains du président.
"Je crois que ceux qui vont dans ce sens et, comme dirait le général, sautent comme des cabris sur leur chaise pour vouloir une VIe République, n'aiment tout simplement pas l'Etat et n'aiment pas qu'on décide. Aucun pays n'avance si on ne décide pas. Regardez les pays autour de nous. Ils sont bousculés par les extrêmes ou il devient impossible de passer le moindre texte de loi", a-t-il ajouté.