Invité de la matinale de Public Sénat, Mathieu Darnaud, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répété ce jeudi que son parti ne participerait pas à « un gouvernement dont le Premier ministre serait de gauche et porterait le programme du Nouveau Front populaire ». Le responsable pointe « l’irresponsabilité » des forces politiques qui ont voté la censure.
Macron ironise sur l'”alliance bolivarienne” de Mélenchon
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a ironisé jeudi sur la "fascination" exercée par Jean-Luc Mélenchon et son "alliance bolivarienne", alors que la progression dans les sondages du candidat de la France insoumise est venue bousculer la fin de campagne présidentielle.
Invité d'un "Sommet des start-up" au Palais-Brongniart à Paris, le candidat d'En Marche! a livré un discours pro-entrepreneurs, assurant à son auditoire que sa volonté d'une "politique d'efficacité économique" irait avec "de la justice sociale".
"Et je le dis à un moment où notre pays vit une fascination pour un visage romantique de la justice", a poursuivi le candidat en allusion à la percée de M. Mélenchon, placé troisième des intentions de vote par plusieurs sondages.
"En quelque sorte, votre serviteur est pris entre les feux de la réforme radicale où il faudrait passer le pays à la paille de fer sans proposer de la justice et de l'autre où le pays pourrait se relever dans l'alliance bolivarienne", a constaté M. Macron, en allusion à François Fillon à droite et à M. Mélenchon à la gauche de la gauche.
Dans son programme, ce dernier propose que la France adhère à "l'Alliance bolivarienne pour les Amériques", organisation internationale marquée très à gauche regroupant plusieurs pays latino-américains et créée par les anciens dirigeants vénézuélien Hugo Chavez et cubain Fidel Castro.
M. Macron, accusé par M. Mélenchon d'avoir opéré un "virage inouï" vers la droite durant sa campagne, a défendu ses propositions économiques et sociales.
"Il n'y a pas meilleur moyen de créer de la richesse, de donner un avenir à notre pays que d'avoir une politique juste, si ce n'est en permettant aux entrepreneurs d'accélérer et d'embaucher plus facilement. Une politique d'efficacité économique, en ayant de la justice sociale", a-t-il plaidé.
Le candidat a également fait allusion au risque que lui, favori de l'élection depuis plusieurs semaines, puisse être coiffé sur le poteau.
"En start-up, il faut avoir le triomphe humble, parce que les héros d'un jour sont parfois les oubliés du lendemain", a-t-il dit.
"Celui qui réussit, quelques mois plus tôt n'était même pas entrevu, et généralement celui qui est en train de réussir n'est obsédé que par une chose: être sûr qu'il a identifié tous ses challengers possibles qui peuvent lui jouer le même tour", a affirmé le candidat.