Emmanuel Macron a rendu hommage à Georges Clemenceau et son "amour inconditionnel de la France", fondé sur une "idée élevée, noble" mais aussi "enracinée" du pays, dans une tribune à paraître vendredi dans le magazine Le 1.
Celui qui était surnommé le "Père la victoire" avait "placé au coeur de sa venue au pouvoir, de sa stratégie, de sa politique de guerre un amour inconditionnel de la France", souligne le chef de l'Etat dans sa tribune intitulée "Un héros français".
Alors que la figure de Georges Clemenceau doit servir de fil rouge aux commémorations du centenaire de l'Armistice, le 11 novembre prochain en présence de quelque 80 pays belligérants, M. Macron souligne que l'ancien président du Conseil ne nourrissait pas un "attachement (...) nationaliste" à la France.
"Au nationalisme allemand, Clemenceau oppose au contraire l'universalisme français", insiste-t-il, en affirmant que "le Tigre" était pétri de la "certitude que la France était moins une patrie qu'un idéal".
"De Clemenceau chef de guerre, c'est cela que je retiens en premier lieu. C'est qu'il eut de la France une idée, une idée élevée, une idée noble, mais aussi une idée enracinée et réelle", salue encore M. Macron, en ajoutant que pour Clemenceau, cet idéal s'était incarné dans la figure du soldat.
"De là un amour et un respect du soldat se confondant avec son amour de la France", note encore le président de la République.
M. Macron avait déjà rendu hommage à Clemenceau lors du 99e anniversaire de l'Armistice par une visite du musée Georges Clemenceau, dans un appartement situé rue Benjamin-Franklin (XVIe arrondissement de Paris) où a vécu le "Père la victoire". M. Macron avait ensuite déposé une gerbe au pied de sa statue, située en bas des Champs-Elysées.