Macron et Fillon s’en prennent à la sortie de l’euro de Marine Le Pen

Macron et Fillon s’en prennent à la sortie de l’euro de Marine Le Pen

Emmanuel Macron et François Fillon ont attaqué séparément mardi soir la sortie de l'euro souhaitée par Marine Le Pen lors du débat à 11 de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron et François Fillon ont attaqué séparément mardi soir la sortie de l'euro souhaitée par Marine Le Pen lors du débat à 11 de la présidentielle, le premier l'accusant d'engendrer la "guerre économique", le second jugeant son programme promis à "l'effondrement".

"Je ne veux pas laisser s'installer une espèce de faux débat entre celles et ceux qui protègent les Français en disant +on sort de l'Europe+ et les autres qui seraient pour le laisser-aller. L'Europe permet de protéger" a affirmé l'ancien ministre de l'Economie.

"Ce que vous proposez Mme Le Pen, c'est en effet de la baisse de pouvoir d'achat pour les Français, parce qu'avec la sortie de l'euro pour les épargnants, les travailleurs, ce sera une baisse de pouvoir d'achat. Ce que vous proposez, c'est la guerre économique" a insisté M. Macron, au coude-à-coude avec Mme Le Pen dans les sondages de premier tour.

"La réalité de notre vie économique, c'est que ce seront des destructions d'emploi", a-t-il encore accusé.

"Ce que vous proposez, c'est le nationalisme (...). Le nationalisme, c'est la guerre. Je viens d'une région qui est pleine de ces cimetières" s'est encore inquiété l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, qui a grandi à Amiens.

"M. Macron, on ne se présente pas comme la nouveauté quand on ressort des vieilles badernes qui ont au moins 50 ans!", a répondu la candidate du Front national, qui avait d'abord réagi en levant les yeux au ciel et en soupirant ostensiblement.

"Mme Le Pen, vous ressortez les mensonges qu'on entend depuis 40 ans, et qu'on entendait dans la bouche de votre père", Jean-Marie Le Pen, a surenchéri M. Macron.

François Fillon sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
François Fillon sur le plateau de BFM TV et CNews, le 4 avril 2017 à La Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP

Juste après, François Fillon a rappelé que Mme Le Pen souhaitait interroger les Français par référendum à l'issue de la négociation de six mois avec l'UE qu'elle prévoit.

"Elle va soumettre par référendum --et elle a parfaitement raison de le faire--, cette sortie de la monnaie européenne" aux Français, a-t-il relevé.

"Comme on sait tous qu'il y a une immense majorité de Français qui ne veut pas de la sortie de cette monnaie européenne, ça veut dire qu'en réalité, il n'y a pas de politique économique de Mme Le Pen, car cette politique économique s'effondrera à la minute où les Français se seront prononcés sur cette sortie de la monnaie européenne", a ajouté le candidat LR.

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le