Alors que François Bayrou vient d’annoncer la composition de son gouvernement, l’exécutif peut enfin se mettre au travail, estiment les représentants du bloc central au Sénat. Pour cela, il faudra composer avec le Parti Socialiste tout en ménageant LR qui conditionne encore son soutien au gouvernement. Une tâche périlleuse.
Macron appelle les Français à se “réconcilier” et fustige la “résignation”
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a appelé les Français à se "réconcilier" après les "moments difficiles" des derniers mois, et fustigé "l'esprit de résignation et les petits abandons", lors de la commémoration des 75 ans de la libération de Bormes-les-Mimosas (Var).
"Notre pays parfois se divise et nous avons vécu ces derniers mois des moments difficiles de division, parfois de violence, dont il nous faut savoir sortir. Il y a parfois des bonnes raisons d’être en désaccord et il faut les respecter, il y en a d'autres que l'on peut contester, il faut savoir toutefois les entendre", a déclaré le président de la République.
"Mais il ne faut jamais oublier que quels que soient les désaccords, aux grands moments de notre histoire nous avons su nous réconcilier pour avancer", a-t-il ajouté louant à plusieurs reprises "l'héroïsme" des résistants et des soldats qui ont participé à la Libération.
"Je crois très profondément que ce que notre pays, notre continent sans doute, et le monde occidental traverse aujourd'hui, est une crise profonde de doute, (...) mais réside aussi parfois dans l'oubli du courage, dans l'esprit de résignation, dans les petits abandons", a poursuivi le chef de l'exécutif.
"Ce qui porte notre pays ce sont ces siècles de bravoure, c'est cette force d'âme, c'est cet esprit de résistance. C'est ce fait qu'il n'y a rien en France au dessus de la liberté et de la dignité de chacun, cet amour de la France, c'est ce qui doit nous réconcilier", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron, qui a passé ses congés au Fort de Brégançon, dans la commune de Bormes-les-Mimosas, s'exprimait devant son maire, des élus locaux, d'anciens combattants et quelques 200 à 300 invités.
Il a profité de son discours pour tisser des liens entre "l'héroïsme" du passé et "les héros d'aujourd'hui", citant les "élus de la République, membres de la sécurité civile, policiers, gendarmes, militaires, soignants".
Le président, qui avait déjà assisté à ce rendez-vous à Bormes-les-Mimosas l'an dernier et a promis de renouveler sa visite, a enchaîné sur un bain de foule, bronzé et tout sourire, en bras de chemise. Son épouse, le bras en écharpe, l'accompagnait.
Quelque 500 personnes se pressaient sur la place principale de Bormes, et le président a enchaîné, dans une ambiance bon enfant, des dizaines de poignées de mains et de selfies.
"Il peut y avoir dans une société des divergences et des débats, il en faut, et il faut savoir les faire vivre. Mais il faut savoir aussi ce qui nous tient, d'où nous venons, ce qui nous lie et ce qui nous permet aussi d'embrasser l'avenir", a commenté M. Macron à l'AFP, lors de ce bain de foule.
"L'héroïsme est encore là dans la société, nous avons cette force d'âme il nous faut maintenant la révéler", a-t-il poursuivi.
Depuis le début de ses vacances le 25 juillet, Emmanuel Macron n'était sorti que pour un court bain de foule à Bormes, pour la cérémonie des Débarquement en Provence et un dîner dans une pizzeria.
Lundi marquera sa véritable rentrée politique et diplomatique avec une rencontre avec Vladimir Poutine à Brégançon, cruciale avant le G7 du week-end prochain. Le président rentrera à Paris mardi, et devrait recevoir dans la semaine le Premier ministre britannique Boris Johnson pour parler du Brexit.
Mercredi, il assistera au conseil des ministres de rentrée, où il devrait exhorter son gouvernement à tenir le cap de ses réformes, dont les deux dossiers phare de l'automne, la loi sur l'extension de la PMA à toutes les femmes et les retraites.