« Il y a certainement eu des difficultés dans la communication, mais pas de défaillances dans la gestion immédiate de la crise. L'incendie aurait pu être bien pire, il aurait pu y avoir des explosions, ça a été bien maîtrisé » déclare la ministre de la Santé et des Solidarités Agnès Buzyn. La ministre se veut rassurante, estimant que la population a été confinée à temps, et n’a pas été exposée à des produits chimiques dangereux.
« La suie, tout ce qui était noir sur le sol a été analysé, il n'y a pas d'hydrocarbures, d'amiante, de dioxyde sur ces prélèvements, en tout cas pas au-delà de seuils autorisés » explique-t-elle. Mais les analyses se poursuivent en profondeur, avec notamment des prélèvements dans les sols profonds, pour être certain que « rien ne s’est passé ». « On commence à avoir énormément de voyants au vert, on peut d'ores et déjà rassurer la population rouennaise » estime la ministre.
Sur la question de la mise en place d’un suivi épidémiologique, Agnès Buzyn répond qu’il est encore trop tôt pour une décision. « Faut-il mettre en place une surveillance spécifique de la population rouennaise ? Ça dépendra des résultats de tous les prélèvements » déclare-t-elle.
Mais la ministre apporte une nuance sur une éventuelle prise en charge sanitaire : « Un suivi épidémiologique, ce n'est pas forcément un suivi individuel. […] L'ensemble des prélèvements est analysé par nos agences de santé publique, et en fonction de ce qui aura été trouvé, nous proposerons un suivi général de la population, pas individuel ».